Le sergent Ravi Dabycharun, 49 ans, est décédé tragiquement le 24 décembre lors d’un entraînement. Affecté à la protection du ministre du Commerce, il était le pilier de sa famille. Son frère, Taij, profondément affecté, rend hommage à un homme d’exception.
Le sergent Ravi Balveersingh Dabycharun, 49 ans, membre dévoué de la force policière, a tragiquement perdu la vie le 24 décembre dernier lors d’un entraînement avec la VIPSU à Vacoas. Il était affecté à la protection rapprochée du ministre du Commerce, Michael Sik Yuen. Ce mardi-là, qui aurait dû être une journée de fête en famille, s’est transformé en un jour de deuil. L’avocat Taij Dabycharun, son frère, dont c’était l’anniversaire, a vu sa joie se muer en une profonde tristesse. Profondément bouleversé, il partage aujourd’hui un hommage émouvant : « Ravi était un homme d’exception, un modèle pour tous ceux qui l’ont connu. »
Ravi Dabycharun avait intégré la force policière en 1995. Originaire de Rose-Belle, il avait toujours rêvé de porter l’uniforme. « C’était une personne dévouée, passionnée par son travail.
Zame li pann dir non. Li ti touletan la pou ed dimounn », raconte Me Taij Dabycharun.
Le policier avait gravi les échelons avec fierté, passant par plusieurs unités : Curepipe Station, ERS, Mahébourg, Rose-Belle, avant de rejoindre la VIPSU. « Il était affecté à la Clarisse House et il adorait son rôle », poursuit-il. Après 29 ans de service, il laisse derrière lui un héritage marqué par le respect et l’admiration. « Ses collègues l’admiraient pour son grand cœur », affirme son frère.
Après le décès de leur père, Ravi, l’aîné d’une fratrie de cinq frères et d’une sœur, avait endossé le rôle de pilier pour sa famille. « Il était un frère extraordinaire. Il était toujours là pour nous, toujours présent pour sa famille. Notre mère est dévastée par son décès », confie Me Taij Dabycharun.
Li pa zis mo frer ki nou’nn perdi, me enn pilie pou nou tou"
Il explique qu’avant de devenir avocat, il avait d’abord intégré la force policière. Son aîné était un modèle pour lui. Il se souvient avec émotion du soutien inconditionnel de Ravi : « Kan mo ti dan mo training pou lapolis, Ravi ti touzour ankouraz mwa. Li’nn mem vinn mo passing-out parade. »
Marié à Altee, Ravi Dabycharun était également père de deux enfants, Sarvesh, 20 ans, et Taanvi, 18 ans, qui poursuivent leurs études. « C’était un père modèle, toujours présent pour sa famille », ajoute son frère.
Le jour du drame, alors que la famille préparait une fête d’anniversaire pour Taij, Ravi Dabycharun est parti tôt pour rejoindre son entraînement. « Li ti pe look forward pou enn bon moman avek nou, me malerezman, li pann resi swet mwa bon anniversaire… » dit Me Taij Dabycharun.
La nouvelle de son effondrement a eu l’effet d’une bombe pour ses proches : « Malerezman, linn tonbe apre so lantrennman. Nou pann kapav reanim li. Se enn regre mo pann trouv li sa zour-la… »
Le sergent Ravi Dabycharun laisse derrière lui une famille en deuil et une communauté policière marquée par sa perte. Pour Me Taij Dabycharun, « li pa zis mo frer ki nou’nn perdi, me enn pilie pou nou tou ».
C’était une personne dévouée, passionnée par son travail. Zame li pann dir non. Li ti touletan la pou ed dimounn"
Les funérailles ont eu lieu le jour de Noël. La police, avec le soutien du commissaire de police et du Premier ministre, a organisé une parade funéraire de son domicile pour honorer sa mémoire. « Il a eu de belles funérailles, très émouvantes », indique Me Taij Dabycharun, qui compte bien veiller sur les enfants de ce frère exemplaire. « Nou remersie tou bann ki ti la pou soutenir nou. La force policière a témoigné de son estime pour Ravi », déclare-t-il.
Ce moment de recueil-lement a permis de saluer la vie et l’héritage de Ravi Dabycharun, poursuit-il : « Mon frère a laissé un vide énorme dans nos vies, mais son souvenir vivra à travers son travail et son amour pour sa famille. »
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