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Décès répertoriés après une liposuccion - Dr Abeeluck, de la GMDOA : «L’incidence de la perforation de l’intestin est de -0,5 %»

Le décès de la magistrate Varsha Devi Biefun Doorga n’est hélas pas le seul après une liposuccion. Même si le risque est minime, il demeure présent, comme l'a expliqué le Dr Meetheelesh Abeeluck, président de la Government Medical and Dental Officer Association (GMDOA).

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« Ce qui s’est passé est malheureux. Cela n’aurait pas dû arriver, car dans le cas d’une chirurgie plastique et reconstructive, la patiente est en « bonne santé » et, à la suite d’une liposuccion, il ne devrait pas y avoir de grandes complications », soutient le Dr Abeeluck. Des complications « mineures » peuvent survenir certes, mais pas comme cela a été décrit dans les journaux.

Selon les conclusions de l’autopsie, l’ex-magistrate est décédée d’une septicémie due à une infection provoquée par la perforation de son intestin. « En tant qu’anesthésiste et professionnel de santé, ce qui s’est passé est inacceptable. on ne peut pas avoir une perforation de l’intestin en pratiquant une chirurgie reconstructive et plastique », souligne-t-il. Il ajoute que « l’incidence de la perforation de l’intestin est de -0,5 % ».

La magistrate Varsha Devi Biefun Doorga n’est malheureusement pas la seule à avoir succombé après une liposuccion à Maurice. Au moins trois à quatre cas ont été répertoriés, ce qui avait poussé Paul Bérenger, alors leader de l’opposition, à tirer la sonnette d’alarme en 2011. Trois patientes avaient, en effet, trouvé la mort en quelques mois suite à une intervention pratiquée par le même chirurgien. Outre ces trois décès, il avait également mentionné les graves séquelles subies par d’autres patientes, avec des organes internes endommagés et même perforés. Le chirurgien a été trouvé coupable par le Medical Tribunal et a été sanctionné pour « négligence sévère ».

Une enquête étant en cours, le président de la GMDOA n’a pas souhaité trop se prononcer sur ce qui a pu se passer. Il est cependant clair que le chirurgien devra s’expliquer sur la manière dont l’intervention s’est déroulée. C’est à la lumière de l’enquête qu’il sera possible de déterminer ce qui s’est vraiment passé, fait-il comprendre. 

Une source proche du Medical Council affirme qu’une enquête est en cours : « Si une grave négligence médicale est décelée, le cas sera référé au Medical Tribunal, qui décidera de la sanction à infliger au chirurgien ».

Selon les informations, la perforation qu’aurait subie Varsha Devi Biefun Doorga n’a pas été notée, ce qui explique qu’elle a été autorisée à rentrer chez elle quelques jours après son intervention. Nos sources indiquent cependant que les signes et symptômes de la septicémie (douleurs abdominales ou fièvre) auraient dû attirer l’attention du personnel soignant. Une perforation de l’intestin peut entraîner une péritonite fécale, qui est fatale dans plus de 50 % des cas. Il s’agit de la matière fécale qui se propage dans l’abdomen.

« L’abdomen est une zone stérile. En cas de perforation de l’intestin, le contenu se répand dans l’abdomen avec des matières fécales, ce qui entraîne une infection qui se propage dans tout le corps par le sang. C’est la septicémie. Si elle est détectée rapidement, elle nécessite un traitement antibiotique par voie intraveineuse », explique une autre source. Le patient est en état tachycardique, avec un rythme respiratoire accéléré.

Le président de la GMDOA a tenu à adresser ses plus vives sympathies aux proches de la défunte au nom de la profession médicale. « Je suis très peiné que la défunte laisse derrière elle deux enfants qui n’ont plus de parents. » nous a-t-il dit.

 

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