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Décès maternels et infantiles : le ministre Anwar Husnoo sermonne son état-major

Anwar Husnoo

Une jeune maman est décédée dans la nuit de dimanche à lundi, à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo de Port-Louis, quelques heures après son accouchement. Pour le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, c’est un décès de trop.

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Il l’a fait comprendre au cours d’une réunion qui s’est tenue à son ministère, le jeudi 23 novembre.

Il est peiné et irrité. Le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, l’a bien fait sentir au cours de la réunion qui s’est tenue au ministère jeudi. Il avait autour de lui les Regional Health Directors des cinq hôpitaux, les consultants en charge en pédiatrie, en gynécologie et obstétrique, les directeurs des services de santé ainsi que le directeur général des services de santé.

L’objectif : mettre les points sur les i concernant le récent cas de décès maternel survenu dans la nuit de dimanche à lundi où Jenny Ravina, 21 ans, a trouvé la mort quelques heures après son accouchement. Décès survenu à la suite d’un choc hémorragique, selon les conclusions de l’autopsie. Certains participants à cette réunion font ressortir qu’Anwar Husnoo a été clair et ferme dans ses propos.

Le ministre a précisé que le manque de professionnalisme et de rigueur ne sera plus toléré et que chacun devra assumer ses responsabilités. Des sanctions ne sont pas à écarter, explique une source proche du dossier. Elle souligne que le ministre souhaite prendre le taureau par les cornes pour que le personnel du service de santé se montre plus professionnel et qu’elle fasse plus attention.

Notre source affirme qu’Anwar Husnoo, pédiatre de formation, se sent très concerné par ce qui se passe dans les services anténatal, natal et post-natal. Selon nos renseignements, le ministre aurait fait comprendre que « les choses ne peuvent pas continuer ainsi. Il faut qu’on améliore le système et qu’on revoie les protocoles afin de réduire les décès maternel et infantile ». Et ce, bien que Maurice détienne le taux le plus bas en Afrique dans ce domaine, selon les derniers chiffres disponibles de l’United Nations Department of Economic and Social Affairs/Population Division.

Analyse des chiffres

Une analyse des chiffres a été effectuée avec les participants de la réunion. Tous les moyens devront être mis en œuvre pour prévenir les décès peuvant être évités. Les cas de décès néonatals précoces, décès périnatals, décès néonatals tardifs, décès néonatals, décès post-néonatals, décès infantiles et décès maternels ont aussi été abordés. Les soins anténatal et post-natal ont aussi été décortiqués.

Le ministre a demandé aux consultants en charge de faire une évaluation de leur département et d’identifier les éventuelles failles. Il leur a demandé de tenir des réunions régulièrement avec leur personnel et de suggérer les mesures qui peuvent être prises. Il ressort que les jeunes médecins devront, pour leur part, bénéficier de plus d’encadrement.

En cas de manquement, ce n’est pas une seule personne qui aura à s’expliquer, mais toute l’équipe, médecins et infirmiers compris, a souligné Anwar Husnoo. Le ministre a émis le souhait que chaque hôpital dispose d’une Neonatal Intensive Care Unit et d’une Pediatric Intensive Care Unit.

Négligence médicale ?

Le ministère de la Santé et la police ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur les circonstances entourant le décès de Jenny Ravina et pour vérifier s’il n’y a pas eu négligence médicale. Notons aussi que c’est le deuxième cas de décès maternel enregistré cette année. Six cas ont été recensés l’année dernière, selon les chiffres du Health Report 2016.

 

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