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Décès d’une jeune femme après une chute - Le père : «Monn fer lao 150 km/h pou sey sap mo tifi» 

C’est du 7e étage que la femme de 22 ans a fait une chute lundi.

La famille crie au ‘foul play’

Une jeune femme a perdu la vie, lundi 8 août, après une chute du 7e étage du bâtiment où elle travaille à St-Jean. Sia avait 22 ans. Si certaines voix disent qu’elle s’est jetée dans le vide, les parents, eux, parlent de ‘foul play’. Le Défi Plus a rencontré le papa qui raconte qu’en apprenant que sa fille voulait se jeter dans le vide, il a appuyé sur le champignon pour se rendre à Quatre-Bornes. « Monn fer lao 150 km/h pou sey sap mo tifi », dit-il.

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C’est une famille meurtrie par la disparition subite de Sia (prénom modifié). Cette femme de 22 ans a fait une chute du 7e étage du bâtiment où elle travaillait à St-Jean, Quatre-Bornes, le lundi 8 août. Si la thèse d’un acte malveillant a été écartée le jour du drame, chez les parents, à Port-Louis, on crie au ‘foul play’. Ezra (prénom modifié) demande que la lumière soit faite sur les circonstances du décès de sa fille. « Ena foul play definitivman. Nounn tann plizir version ar ban dimounn dan travay, me nou less lapolis fer so travay », dit le père de Sia. 

Cinq jours se sont écoulés depuis ce drame. La famille de Sia se pose beaucoup de questions par rapport à ce décès. « C’était une fille qui réussissait dans sa vie professionnelle. Elle me racontait tout. J’aurais su si elle avait des soucis », dit le père. 

Ezra raconte qu’il a reçu un appel d’un responsable de la compagnie où Sia travaillait. On lui a dit qu’il y avait un problème et que sa fille voulait se jeter du 7e étage du bâtiment qui abrite leur entreprise. « Zot inn dir mwa ki mo tifi pe rod sote, vinn vit ». C’était comme un coup de massue. Le choc passé, ce père de famille dit avoir pris sa voiture pour se diriger vers St-Jean. « Mo  pe pans zis mo tifi sa ler la », confie-t-il. « Monn fer lao 150 km/h pou sey sap li », dit le papa.

C’est un appel téléphonique qu’il n’oubliera jamais. Quand le chef de sa fille l’a appelé pour lui annoncer que sa fille voulait mettre fin à ses jours, Ezra lui a demandé de lui parler, d’essayer de lui faire entendre raison. « Monn dir li koz ar li, trap li, donn li enn kalott si bizin, me anpes li fer sa ». Mais personne ne pourra empêcher ce drame. Le père dit avoir demandé aux gens qu’il entendait au téléphone de remettre l’appareil à sa fille. Il a foncé pour sauver sa fille. 

Mais c’était trop tard… À son arrivée au siège de l’entreprise, c’est le choc pour Ezra. Il verra sa fille gisant sur le sol. « Kan monn arive, bannla tinn fini kouver so latet, monn fini konpran », poursuit-il. Le cœur déchiré, il nous dit que sa fille n’avait aucune raison de commettre un tel acte. « Sa vie à la maison était calme, sans histoire », soutient-il. « Sia et moi étions très complices », dit Ezra, qui a une autre fille qui était à La Réunion le jour du drame. « Li pa merit sa », dit-il tristement, ajoutant que leur relation père/fille était « spéciale ». « Tou zafer li ti dir mwa. Linn dir mwa linn fek vinn Junior Manager apre enn promosion ». En effet, selon le papa de Sia, la fille avait annoncé à ses parents durant le week-end qu’elle avait été promue. C’est justement cela qui suscite quelques interrogations. 

Comité disciplinaire

En fin de semaine, les enquêteurs du poste de police de Sodnac privilégiaient la thèse d’un suicide. Des collègues de la jeune femme, présents au travail, le lundi 8 août 2022, ont été appelés à fournir des précisions. Ils ont expliqué que Sia s’était rendue sur la terrasse dans un état de colère. Elle n’aurait, selon eux, pas digéré le fait d’avoir fait l’objet d’un comité disciplinaire. Cette thèse est passée au peigne fin par la police avec l’audition de plusieurs collègues. L’un d’eux a expliqué à la police qu’il était dans son bureau au moment du drame. 

Pour les parents, cette thèse comporte beaucoup de zones d’ombre. « Kouma inn donn li enn promosion apre vinn dir li ena problem », se demande Ezra, qui s’en remet à la police pour établir les circonstances menant au décès de Sia. 

Selon le papa, sa fille aimait son travail. La veille du drame, Sia avait préparé son déjeuner pour lundi avec beaucoup de joie. « Linn prepar so dezene ek li ti pe koze riye ek so bann kamarad sa zour-la », soutient Ezra. Il se dit « surpris » que sa fille ait pu commettre un tel acte. Cela, « san ki personn dan so lantouraz, lakaz ou biro, pann remark nanie ».  

Les proches de Sia veulent connaître toute la vérité sur cette affaire. « Mo tifi pa pou revini li, me nou bizin konn la verite. Li inportan pou nou kone. Li pa pou al fer sa li », disent-ils.
 

 

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