Faits Divers

Décès d’un nourrisson : les parents crient à la négligence médicale

Décès d’un nourrisson Des parents inquiets dans l’enceinte de l’hôpital.

De nombreuses questions taraudent Alain Dintu et sa compagne Sanah Crouche, dont le nourrisson est décédé le lundi 26 février, à l’hôpital Victoria. De quoi est mort leur bébé de six jours ? Serait-ce dû à la substance qui lui a été administrée par injection et qui, selon la mère, n’avait pas la même apparence que celle utilisée les jours précédents ? Ou est-il mort parce qu’il n’a pas fait son rot, comme leur aurait affirmé le personnel soignant ? Et comment expliquer qu’un autre bébé de sept jours soit entre la vie et la mort à la Neonatal Intensive Care Unit après qu’il a, selon les dires d’Alain Dintu et de Sanah Crouche, reçu la même injection.

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Il faudra attendre la fin de l’enquête ouverte par le ministère de la Santé pour avoir des éléments de réponses. Le responsable de communication affirme que cette affaire est prise très au sérieux. Il dit attendre un rapport de la direction de l’hôpital Victoria.

Les parents, eux, n’en démordent pas : ils crient à la négligence médicale. Ils ont d’ailleurs porté plainte au poste de police de l’hôpital. Et ils envisagent d’entamer des poursuites contre l’établissement hospitalier. Ils martèlent que le produit qui a été utilisé lundi pour l’injection de leur bébé, qui était sous antibiotiques depuis la naissance, ne serait pas le même que celui administré les jours précédents. La substance utilisée précédemment était, selon eux, un liquide clair, tandis que celle administrée lundi à leur bébé était d’un blanc laiteux. 

Injection

Le fait qu’un autre bébé soit entre la vie et la mort après avoir, selon eux, reçu la même injection que leur enfant ne ferait que confirmer leurs doutes quant à nature de la substance utilisée. Sanah Crouche, que nous avons rencontrée lundi, balaie d’un revers de la main les allégations selon lesquelles le bébé serait mort parce qu’il n’a pas fait son rot. « Mo baba ti byen avan fer sa pikir-la. Aster-la linn mor e zot pe dir mwa akoz mo pann tir gaz apre kinn donn li bwar », explique la mère qui avait accouché par césarienne le 21 février.

Elle précise qu’en sa qualité de baby-sitter, elle précise qu’elle n’est pas une novice dans la prise en charge d’un bébé. « Si moi je n’ai pas fait faire son rot à mon enfant après lui avoir donné à boire, qu’en est-il de l’autre maman dont le bébé a eu les mêmes symptômes que le mien ? Cela signifie-t-il qu’elle n’a pas su le faire non plus ? » ironise-t-elle.

La maman de l’autre enfant qui aurait reçu la même injection est rongée d’inquiétude. Elle espère que son bébé s’en sortira.

 

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