Triste sort pour le petit Jean Jamel L., âgé d’un mois.
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Transporté d’urgence à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, jeudi matin, il a rendu l’âme en cours de route. L’examen post-mortem a révélé que l’enfant a succombé à une bronchite aiguë. Les parents pensent qu’il aurait pu être sauvé si le personnel soignant avait agi vite. Ils évoquent une négligence médicale.
Eline, la grand-mère, de même que les parents du bébé sont inconsolables. L’enfant qui a vu le jour le 13 juillet dernier était arrivé avant terme. « Il est né au bout de 34 semaines », précise sa grand-mère. Mais le bébé avait commencé à reprendre des forces, dit-elle. « Li ti pe bwar ek komanss grosi », poursuit-elle.
Il y a environ deux semaines, le nourrisson est tombé malade. « Son nez coulait. Li ti pe gagn flem e ti pe vomi », relate la grand-mère. Sa mère l’a alors transporté à l’hôpital pour des soins. « À la suite de cette consultation, le médecin qui l’a ausculté lui avait uniquement prescrit des gouttes pour le nez », nous dit Eline.
Mais son état ne s’est pas amélioré. « So lestoma ti pe ronfle ». Les parents l’ont de nouveau emmené à l’hôpital la semaine dernière. « Ma bru a expliqué au médecin que la santé du bébé ne s’était pas améliorée. Une fois de plus, il n’y a pas eu d’examen approfondi. Il a été renvoyé à la maison », soutient-elle.
Jeudi matin, l’état du nourrisson s’est agravé. Eline vaquait à ses occupations quand sa bru est venue l’informer que le bébé était au plus mal. « Ler monn al get baba lor lili, enn kote nene ti ena disan et lott kote lerim », explique-t-elle en pleurant.
Le bébé a été aussitôt transporté à l’hôpital. Mais à son arrivée, le personnel soignant devait constater qu’il était déjà mort. « Zot inn dir mwa zenfa la inn fini mor. » Cette nouvelle a terrassé les parents. Ils ont porté plainte à la police d’Abercrombie qui a ouvert une enquête. Un examen post-mortem a révélé que le nourrisson a succombé à une bronchite aiguë. Les parents pensent que ce drame aurait pu être évité.
« Dès le départ, le bébé aurait dû être admis, mais rien n’a été fait. C’est un cas de négligence. Nous n’allons pas en rester là », avance Eline.
Interrogé, un préposé du ministère de la Santé souligne qu’il faut que les parents portent plainte. « Il faut d’abord informer le surintendant de l’hôpital pour avoir des précisions sur ce cas. Le ministère pourra ensuite initier une enquête pour savoir ce qui s’est réellement passé. Nous misons sur un service de qualité et il faut que les médecins aussi assument leurs responsabilités », nous explique-t-il.
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