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Décès de Shreyan, 4 mois, dans une crèche - Bharatee : « J’ai quitté mon bébé vivant, on m’a rendu son cadavre » 

Le petit Shreyan dont la vie a été fauchée avant même d’avoir eu le temps de sourire à son avenir.

Bharatee est dévastée. Son fils Shreyan, qui n’avait que quatre mois, est mort dans une crèche à Morcellement St-André. Cette mère, qui a confié son enfant en bonne santé le matin et qui le retrouve sans vie, exige des réponses. Et son époux et elle sont déterminés à les obtenir… 

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Shreyan, 4 mois, commençait tout juste à reconnaître les visages, à sourire aux personnes qu’il aimait. À cet âge, chaque petit progrès est un miracle. Mais pour sa maman Bharatee, le plus grand miracle a été brutalement volé. Après avoir confié son bébé à la crèche, elle ne pouvait imaginer qu’on le lui rendrait sans vie. 

Sa joie de voir son enfant grandir en bonne santé s’est transformée en un immense vide. « J’ai quitté mon bébé vivant. On m’a rendu un cadavre », confie-t-elle en larmes. Des mots qui résonnent comme un cri du cœur. D’une voix calme mais déterminée, elle raconte son incompréhension et son désespoir. Son époux et elle ont porté plainte. 

À 28 ans, un an après son mariage, elle avait accueilli son premier enfant, un garçon qu’elle chérissait plus que tout. « Mo ti mari kontan kan mo finn aprann ki mo ansint. Mo finn gagn enn garson. Mo bolom ti extra kontan. Li ti atase ek nou baba, nou lavi sa », confie-t-elle, expliquant la joie qu’elle ressentait en devenant mère.

Originaire de St-Pierre, la jeune maman est Clerc dans une société privée à Rose-Hill et son mari, un habitant de Morcellement St-André, est policier. Pourquoi avoir décidé de confier leur bébé à une crèche de la localité ? « J’étais en congé de maternité. Mon bébé commençait à reconnaître les visages. Pour son développement, nous avons décidé, avec mon mari, de le confier à une garderie. C’était pour son bien-être », répond Bharatee.

Le petit Shreyan a ainsi été placé dans une garderie de Morcellement St-André. Il y a passé trois jours seulement. Le jour drame, soit la veille de Noël, Bharatee reçoit un appel alarmant de la crèche : « Madam la apel mwa pou dir mwa vinn vit vit, baba malad. » 

En arrivant sur place, elle découvre l’impensable. « Mon bébé, ses pieds, ses mains, sa langue, tout est bleu. On m’a tendu un cadavre, alors que je l’avais quitté en pleine forme le matin », raconte-t-elle. L’autopsie a conclu que le bébé est mort par asphyxie naturelle. Il aurait avalé le contenu de son estomac, selon le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste.

Accablée par la douleur, Bharatee ne comprend pas ce qui a pu conduire à une telle tragédie. « Dans cette garderie, on ne sait pas qu’il faut tapoter sur le dos d’un bébé après son biberon ? Quand un enfant boit son biberon, il faut qu’il rote et non pas le faire dormir. Pourquoi ne pas avoir appelé les urgences immédiatement avant de m’appeler ? Mon bébé serait peut-être encore vivant », ajoute-t-elle, encore sous le choc. 

« Je paie Rs 4 700 pour la crèche et trois jours après son admission, mon enfant meurt ? », s’insurge-t-elle. Elle ne compte pas céder : des comptes doivent être rendus tant par la crèche que par les autorités. « Je veux savoir ce qui s’est vraiment passé. J’ai perdu un enfant. il y aura des explications à fournir », dit-elle. 

Les funérailles du bébé ont eu lieu vendredi. Mais aucune prière ne saura apaiser la souffrance d’une mère qui, en confiant son bébé, ne s’attendait pas à le retrouver sans vie. Aujourd’hui, tout ce à quoi Bharatee et son mari peuvent se raccrocher, c’est la mémoire de leur petit garçon. 

La maman : « Personne de la crèche n’est venu aux funérailles » 

Bharatee, en larmes, exprime sa profonde déception : « Aucun responsable de la crèche n’est venu aux funérailles. Ni la directrice, ni une maîtresse, personne. C’est un manque de respect total. On n’aurait pas été brutal avec eux. Mais au moins, ils auraient pu venir rendre hommage à mon enfant. Personne n’est venu. C’est une honte. Pourtant, ils réclament Rs 4 700 par mois pour mon enfant. Il n’a passé que trois jours là-bas et c’est là qu’il est mort. »

La rectrice ne répond pas

Malgré les appels répétés du Défi Plus, la directrice de la crèche, qui n’a même pas, selon la maman du petit, assisté aux funérailles, est restée injoignable. Elle a choisi de garder le silence.

Des amendements à prévoir

Le décès tragique du petit Shreyan a poussé à une réaction rapide. La ministre de l’Egalité des genres et du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, a pris la situation en main.

Après ce drame, elle a rendu visite au couple à Morcellement St-André, promettant de mettre en place des mesures strictes. 

Pour la ministre, il est essentiel de protéger les jeunes couples et les familles afin de garantir une nation saine. Elle a également souligné la nécessité de réguler le secteur des crèches et des garderies, en veillant à ce que le personnel soit formé de manière adéquate pour être capable d’administrer les premiers soins aux enfants en attendant l’arrivée des secours.

  • defimoteur

     

 

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