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Décès de Nadeem Permessur : l’étau se resserre autour des responsables du centre Awaken

Nadeem Permessur, le corps recouvert de blessures. Le défunt avait 48 ans.

Plus d’une semaine après leur arrestation par la Major Crime Investigation Team (MCIT), les huit suspects, dont des préposés du centre de désintoxication Awaken, à Eau-Coulée, nient toute implication dans l’agression de Nadeem Permessur. Cet habitant de Pailles, âgé de 48 ans, est décédé le dimanche 18 août, au lendemain de son hospitalisation. Sa mort a été attribuée à de multiples blessures par le médecin légiste. 

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Nadeem Permessur avait été placé dans ce centre de désintoxication non agréé par ses proches, car il souffrait de problèmes d’addiction à la drogue. La police soupçonne qu’il aurait été ligoté et battu par des individus au centre en guise de « correction », en raison de son addiction à la drogue. 

La police a organisé des exercices d’identification parmi les huit suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête. Bien que tous nient leur implication dans l’agression mortelle de Nadeem Permessur, ils ont été identifiés positivement par chacun d’eux, à tour de rôle. Parmi les suspects, il y a des patients du centre : Altaf Mahamoodally, Muzzafar Beeharry, Shezaad Cheeckoory et Nawaz Ozeer, qui dormaient aussi par terre. Ils ont évoqué les méthodes utilisées par les responsables de ce centre pour forcer les individus à abandonner la drogue, notamment divers types de violence et tortures.

Le père de Nadeem Permessur raconte avoir déposé son fils, le dimanche 11 août, au centre à Eau-Coulée. Ce dernier était d’accord pour s’y rendre afin de combattre son problème d’addiction. « Mo garson limem li dir amenn li dan sant, pa konpran kifer zot inn bizin fer violans koumsa pou tir lavi mo zanfan », confie-t-il. 

Après plus d’une semaine d’enquête, la MCIT s’est retrouvée face à plusieurs obstacles. Lors d’une descente dans le centre, la police scientifique n’a rien retrouvé de concret concernant des traces de sang pour déterminer où exactement Nadeem Permessur aurait été agressé, car les lieux auraient été soigneusement nettoyés. Un autre élément que les enquêteurs jugent accablant pour les gérants et préposés, c’est la disparition des images de vidéosurveillance des lieux. Bien que les responsables du centre aient affirmé que les caméras ne fonctionnaient plus depuis un moment, leurs propos n’ont guère convaincu les hommes du surintendant de police (SP) Heman Dass Goora.

 

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