Le mardi 20 août, la Major Crimes Investigation Team (MCIT) a lancé les procédures pour prélever des échantillons d’ADN sur les huit suspects arrêtés dans l’enquête sur la mort de Nadeem Permessur, 48 ans, au centre Awaken, à Eau-Coulée. Les prélèvements seront comparés à ceux trouvés sur les lieux du crime et sur la victime. Le même jour, la MCIT a interrogé l’un des suspects, Muzaffar Beeharry, un pensionnaire du centre de désintoxication. Représenté par les avocats Sanjeev Teeluckdharry et Anoup Goodary, il a dû s’expliquer sur les événements entourant l’agression du quadragénaire. Ce dernier aurait été ligoté et battu par plusieurs individus au centre avant d’être abandonné à son sort. Voyant son état de santé se détériorer, les responsables du centre l’ont transporté à l’hôpital de Candos, où il est décédé le dimanche 18 août, quelques heures plus tard peu après son admission à l’hôpital.
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Lors de son audition, Muzaffar Beeharry a déclaré être au centre pour sa réhabilitation. Interrogé par les enquêteurs sous la supervision du surintendant de police (SP) Heman Dass Ghoora, il a expliqué qu’il avait tenté de calmer la situation pendant l’altercation, mais que les agresseurs se sont retournés contre lui, le forçant à fuir. « Kan mon rod separe, banla finn vinn lor mwa, monn bizin sauve », a-t-il confié aux enquêteurs. Après son audition, il a été reconduit en détention.
Le père de Nadeem Permessur s’est confié au Défimedia. Il explique qu’il a emmené personnellement son fils au centre de désintoxication Awaken. Il a payé des frais d’admission de Rs 15 000 en espérant que ce dernier se débarrasse de son addiction aux drogues. Mais voilà, après avoir passé seulement cinq jours au centre, son fils a perdu la vie. Il a appris la mauvaise nouvelle samedi, quand trois personnes se sont présentées chez lui. « Ene problem la, mo met mo zenfan pou li geri laba, zot ine touy li », dit cet habitant de Pailles. Ce dernier ajoute : « La justice bizin fer bizin koner kisana ine touy li ».
Selon lui, son fils voulait sortir de la drogue. D’ailleurs, ce père de famille qui travaillait, rêvait d’avoir sa propre maison et avait déjà entamé des démarches en ce sens. Il avait choisi ce centre malgré les coûts. « Mo garson ti pe envi sorti dans la drogue. Akoz sa nu dir nu rod ene bon centre mem payant », explique le père de la victime. 15 ans auparavant, Nadeem Permessur avait été admis dans un autre centre de désintoxication, mais sans succès.
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