Décès de Myrah Waiza Burkuth, 18 mois - Le père : « Je cherchais de l’aide pour sauver ma fille »

Yashine Burkuth, le père de la petite Myrah Waiza, décédée jeudi à 00 h 45, peine à croire qu’il a perdu sa fille de 18 mois. Il accuse le milieu hospitalier et se demande pourquoi la cause du décès de son enfant est attribuée à une ‘Covid-19 Pneumonia’, alors qu’elle a été testée négative à trois reprises la veille. La petite, rappelons-le, était atteinte d’une maladie rare, à savoir le syndrome du Cornelia de Lange, qui provoque, entre autres, des malformations et deux trous au cœur.

« Ma fille est morte à l’hôpital. Elle serait encore en vie si elle était dans une clinique », se désole le père de la petite Myrah Waiza Burkuth. Malheureusement, poursuit-il, je ne dispose pas d’argent pour faire soigner mon enfant dans le privé. « C’est la raison pour laquelle je me suis tourné vers la santé publique », indique le père. C’est peu après deux heures jeudi que les parents ont été mis au courant du décès de la petite. Mais c’est aux alentours de 19 h 45 qu’ils ont été avertis, à travers un préposé de l’hôpital, que la petite a contracté le virus et qu’ils pouvaient récupérer la dépouille.

Le père reste perplexe. Sa fille a été soumise, mercredi après-midi, à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, à trois tests de Covid-19 qui se sont révélés négatifs. Cela, après s’être rendue à la clinique Wellkin pour des soins. Après avoir effectué les trois tests, le personnel m’a dit que les poumons de ma fille étaient infectés lorsqu’ils ont fait une radio. Le médecin m’a alors dit de me préparer parce que l’enfant n’allait pas survivre. « Dokter tinn fini dir mwa : ‘prepar ou, ou zenfan pe ale », relate le père.

Yashine tient toutefois à remercier ceux qui ont aidé la famille. Myrah Waiza Burkuth, devait se faire opérer d’urgence en Inde. La famille n’a hélas pu réunir la somme nécessaire. Le gouvernement, dit-il, a été sollicité à plusieurs reprises pour une aide. Mais en vain. « Je cherchais de l’aide pour sauver ma fille. C’est un combat que je mène depuis sa naissance. Je ne dispose pas suffisamment de fonds pour l’envoyer en Inde afin qu’elle puisse subir son opération. Je suis triste que le gouvernement et les médecins n’aient rien fait pour venir en aide à ma fille », se désole Yashine Burkuth.