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Décès de la magistrate Varsha Devi Biefun Doorga : le chirurgien ayant pratiqué la liposuccion se dédouane 

Varsha Devi Biefun Doorga laisse derrière elle deux enfants âgés de 11 ans et 13 ans.
  • Il a soumis sa défense au Medical Council

Le Dr Nishan Moheeputh, le chirurgien ayant pratiqué la liposuccion de Varsha Devi Biefun Doorga, a soumis sa défense au Medical Council cette semaine. Il y affirme avoir pratiqué plus de 100 liposuccions et environ 40 abdominoplasties. Au niveau du Medical Council, on n’a pas souhaité confirmer si la défense du chirurgien a été réceptionnée.

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Dans sa défense, le Dr Nishan Moheeputh explique que, avant qu’elle ne devienne sa patiente, Varsha était « une très bonne amie d’enfance ». Le chirurgien précise avoir « soutenu » la magistrate lorsque son époux était tombé malade en 2019, entre autres. Selon lui, la magistrate se sentait mal dans sa peau. Il dit lui avoir proposé un régime et des exercices physiques.

Varsha Devi Biefun Doorga était aussi diabétique.

« Elle semblait pressée par le temps et ressentait le besoin de recourir à la chirurgie plastique. Je lui ai expliqué les risques possibles de retard de récupération. Varsha était déterminée (…) », a précisé le Dr Moheeputh dans sa défense qu’il dit avoir soumise au Medical Council. 

Selon lui, la magistrate avait été diagnostiquée avec un « sagging abdomen with massive abdominis diastasis » après ses examens. « Le plan chirurgical était de corriger la diastase avec une plastie abdominale, incluant également une lipoaspiration/liposuccion (…) La chirurgie était prévue pour le 19 juillet 2024 à 10 heures », a-t-il ensuite expliqué.

Intervention de sept heures

La première étape de l’opération, selon le Dr Moheeputh, comprenait la lipoaspiration/liposuccion à travers l’utilisation d’une « power assisted liposuction (PAL), which is a less traumatic method available ». « (i) A volume of 7 litres of fats as per body weight was removed. (ii) The next process was the incision of the abdominoplasty and dissection for the rectus abdominis sheath. It should be noted that the dissection plane was well above the rectus abdominis muscle. Furthermore, I verified the integrity of the Rectus Abdominis muscle plane and I can most certainly confirm that there was no continuity of the plane during the surgery. (iii) The gaping of the rectus sheaths was around 12-13 cm and the diastasis was therefore repaired accordingly. N.B : I have a video made of this process, which was upon the request of Varsha, which was to be remitted to her upon full recovery. (iv) The umbilicus was dissected and separated. (v) The excess skin was excised accordingly and sutures in three layers were done. (vi) Two negative pressure suctions were placed passing at the pubis », a précisé le chirurgien. Selon lui, l’intervention a duré sept heures.

« No unexplained pain and no tenderness observed »

Le Dr Moheeputh a, par ailleurs, indiqué que la magistrate s’était réveillée « sans plainte » et a ensuite été transférée en salle avec une surveillance constante. Il lui a rendu visite dans la matinée du samedi 20 juillet. « She was mobilized. She showed no sign of pyrexia (Ndlr : fièvre) whatsoever. She had vegetable cream and juice (…) On Sunday 21th July 2024, the General condition was good, again no pyrexia. Patient was mobile (…) The surgical site was clean. There was no sign of distended abdomen. No unexplained pain and no tenderness were observed. Drains were cleared and serosanguinous collection was observed », a précisé le chirurgien. La magistrate a, selon le médecin, a demandé de rentrer chez elle le même jour. Elle devait toutefois prendre des médicaments.

Selon le médecin, il a effectué deux visites au domicile de Varsha Biefun le lundi 22 juillet. « Aucune sensibilité au niveau de l’abdomen n’a été notée. La patiente consommait des aliments et prenait également ses médicaments. Elle ne faisait pas de fièvre, n’était en proie à aucun vomissement et à aucun ballonnement au niveau de l’abdomen », a fait comprendre le chirurgien. Il dit s’être rendu au domicile de la magistrate aux alentours de 14 heures le mardi 23 juillet. « Mais les portes étaient fermées et Varsha ne répondait pas à mes appels téléphoniques », a insisté le Dr Moheeputh. C’est vers 19 h 30, le même jour, que le chirurgien a été informé (par le biais de son fils) que la magistrate aurait égaré ses médicaments.

Décès constaté

Selon le chirurgien, il se serait de nouveau rendu chez la magistrate dans la soirée. « En arrivant, j’ai remarqué que sa mère et son fils regardaient tous deux la télévision dans le salon. Je suis allé directement dans la chambre et j’ai vu Varsha effondrée sur son lit. Il était environ 20 h 15. J’ai aussi remarqué une tasse de thé à son chevet. J’ai immédiatement pratiqué un massage cardiaque, mais sans succès. J’ai appelé une ambulance, mais on m’a dit qu’elle mettrait environ 15 à 20 minutes pour arriver. Un autre médecin proche de la famille est arrivé et nous avons décidé de conduire Varsha à la clinique de Grand-Baie en voiture le plus rapidement possible. À la clinique, un massage cardiaque intensif a été pratiqué, des injections d’adrénaline ont été administrées, mais hélas, nous n’avons observé qu’un arrêt cardiaque à l’écran, c’est-à-dire que nous n’avons pas pu sauver Varsha malgré tous nos efforts. Sur place, j’ai fortement conseillé que ce cas soit référé au PMO pour une autopsie », a souligné le Dr Moheeputh dans sa défense.

Le Dr Moheeputh est catégorique dans sa défense : « J’ai pratiqué plus de 100 liposuccions et environ 40 abdominoplasties. I am at a loss with the case of Varsha because the clinical picture as explained above, and which can be verified with Grand Bay Clinic simply exclude peritonitis and septicemia. I can also state there was no fever, no confusion, no difficulty in breathing, normal BP, urine output was above 800 per day. Otherwise, had it really been a case of perforated intestine, Varsha should have been in a critical situation and within one hour ought to have been admitted in ICU », a-t-il fait ressortir. Selon lui, il y aurait « un élément de mystère dans cette affaire ».« La police doit initier une enquête afin de déterminer ce qui s’est produit entre 14 heures et 19 h 30. L’enquête doit également déterminer qui a rendu visite à Varsha et où étaient passés ses médicaments », a demandé le chirurgien. La mère de la victime affirme à Radio Plus que les médicaments de sa fille avaient disparu. 

La mère porte plainte à la police

La mère de la magistrate, Nalini Biefun, a porté plainte à la police pour négligence médicale il y a environ huit jours. Elle soupçonne une négligence médicale.

L’autopsie révèle une septicémie

La magistrate Varsha Devi Biefun Doorga est décédée dans la soirée du mardi 23 juillet. Elle avait 43 ans. L’autopsie, pratiquée par le chef du département médicolégal, Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le médecin légiste, Dr Prem Chamane, a révélé que son décès était dû à une « septicémie causée par une perforation de l’intestin ». Varsha Devi Biefun Doorga, qui était mère de deux enfants, occupait le poste de magistrate à la Cour intermédiaire, après un passage au State Law Office.

 

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