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Décès de la magistrate Varsha Biefun-Doorga - Rajsingh, le beau-frère : «So de garson ti kouma so de prins»

La magistrate Varsha Devi Biefun-Doorga était une personne humble.

Ses deux fils étaient sa vie. Après le décès de son époux il y a quatre ans, Varsha Biefun-Doorga, 43 ans, magistrate de profession, a succombé dans la nuit de mardi à mercredi 24 juillet, après s'être plainte de douleurs. Cette mère de famille venait de subir une liposuccion. La mère de la défunte, Nalini, crie à la négligence médicale, dans une plainte à la police jeudi. Elle pointe du doigt le chirurgien esthétique qui a pratiqué l’intervention sur sa fille. Chez les Biefun à Goodlands, c’est la consternation et on réclame justice. Cette mère courage élevait seule ses deux fils âgés aujourd'hui de 13 et 10 ans.

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« Monn konn Varsha depi linn rant dan nou fami. Malgre li ti avokat ek finn okip post mazistrat, li ti reste simp. Zame linn fer nou santi kit grander », avance Rajsingh, son beau-frère. Ce dernier confie que Varsha avait à cœur la vie de famille et privilégiait les occasions pour réunir les membres à la moindre occasion. Malgré un brillant parcours professionnel et une vie réussie, Rajsingh se souvient de Varsha comme la plus simple de tous. « Kan nou zwen sak fwa nou riye badine. Li kontan fer bann program get together », partage-t-il.

Rajsingh relate que tous les week-ends, Varsha invitait la famille pour passer un bon moment autour d’un repas. Malgré ses responsabilités professionnelles, elle ne négligeait point la vie familiale et encore moins le bien-être de ses enfants. « Mem 4 an inn gagne depi mo frer inn mor, li pa finn kas sa relasion-la ». Il y a deux semaines, Rajsingh raconte avoir été à un mariage et Varsha y était aussi. « Li ti souriyant kom dabitid, koze riye ar tou dimounn », soutient-il.

L’avenir des enfants prioritaire

Rajsingh affirme au Défi Plus que la priorité désormais est le bien-être des deux enfants. Il souligne que Varsha et son défunt frère, Dhirajsingh Doorga, étaient mariés pendant 15 années, jusqu’en 2020, où son frère est décédé. Outre ses responsabilités professionnelles dans le domaine judiciaire où elle travaillait comme magistrate, Varsha n’avait d’yeux que pour ses deux enfants. Rajsingh confie que Varsha et son frère s’aimaient depuis leur jeune âge. Les deux avaient déjà fait leurs plans pour leur vie future. À l'âge de 48 ans, Dhirajsingh est décédé après une maladie. Ce policier était affecté à la Prosecution Unit de la police.

« Varsha, inspirée par son père pour devenir avocate »

Rikesh (prénom modifié), ami proche de Varsha, s’est confié au Défi Plus sous le couvert de l’anonymat. Ayant côtoyé la défunte pendant plus de quinze années, il précise que Varsha était une bosseuse depuis son jeune âge. Celle-ci fréquentait le Queen Elizabeth College (QEC). « 5h30 di matin li sorti lakaz al lekol, retournn dan nwar toulezour », explique Rikesh. Varsha avait partagé son vécu avec son ami. Il raconte que Varsha avait grandi avec une passion pour le droit, après s’être inspirée de son père, qui travaillait dans le milieu bancaire. « So papa osi ti fer etid drwa, sa ki finn pouss li », précise-t-il. C’est alors qu’elle a entamé le parcours pour être avocate. Après avoir réussi ses études à l’Université de Buckingham en Angleterre, Varsha avait prêté serment comme avocate à Maurice. Peu après, Rikesh fait ressortir qu’elle avait rejoint le State Law Office (SLO) avant de poursuivre sa carrière comme magistrate depuis 2023.

Une mère perfectionniste …

Chez les proches de la défunte à Goodlands, on raconte que celle-ci voulait l’excellence pour ses deux fils dans leurs parcours académiques. « Li pa ti pe aksepte 98/100, ti bizin 100/100 lerla li satisfe ». Perfectionniste, elle rêvait le meilleur pour ses deux enfants. Pour l’aîné, elle espérait que ce dernier entamerait une carrière dans l’ingénierie. « Ledikasion so bann zanfan avek bienet so mama ti so priorite absolu », soutient Rikesh.

Commentant les derniers jours de Varsha, Rikesh fait comprendre que la quadragénaire n’avait pas de problème de santé important. « Otan ki mo kone, li ti korek ». Mais durant les cinq jours précédant sa mort, Varsha n’avait pas parlé à Rikesh. C’est uniquement lorsqu’elle est tombée malade que Rikesh affirme avoir été informé. « Apre so loperasion li ti pe dir mwa li pe soufer boukou douler », évoque-t-il. Toutefois, Rikesh concède qu’il ne se doutait pas que c’était si grave et qu’il n’allait plus revoir Varsha.

Une vie parsemée d’obstacles 

Varsha Devi Biefun-Doorga était une mère dévouée. Elle jonglait avec aisance entre ses responsabilités professionnelles et familiales, faisant passer le bien-être de ses deux fils, âgés de 11 ans et 13 ans, avant tout. Il y a quelques années de cela, elle a perdu son époux, Dhirajsingh Doorga, un policier, après une longue maladie. Dernière cette joie, elle ne laissait nullement transpirer ses peines et avançait à son rythme pour contrecarrer ses soucis du quotidien. La quadragénaire laisse des souvenirs indélébiles derrière elle.

Le parcours de cette femme exceptionnelle 

  • Une ancienne élève du collège Queen Elizabeth. 
  • Elle avait fait ses études supérieures à l’Université de Buckingham en Angleterre.
  • Juin 2008, elle avait prêté serment comme avocate, suivant les traces de son défunt père, Bhrissubhanoo Biefun, qui partageait sa passion pour le droit. Ce dernier avait, lui, prêté serment en février 2005. 
  • Janvier 2008 à mai 2010, elle avait exercé dans le privé. 
  • Juin 2010, elle avait rejoint le bureau du DPP et effectué un passage au bureau de l’Attorney General, grimpant les échelons de Senior State Counsel à Principal State Counsel.
  • 30 juin 2023, elle avait été nommée magistrate de la cour intermédiaire.

 

 

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