Jacques Rivet s’est éteint à l’âge de 81 ans, au soir du dimanche 10 avril, à son domicile de Trou-aux-Biches. Le président-directeur général du groupe Le Mauricien est décédé des suites d’une longue maladie.
« C’est une immense perte pour la presse mauricienne », déclare Jean Claude de l’Estrac, écrivain, journaliste, ex-président du groupe La Sentinelle et ancien ministre. « Pendant des décennies, Le Mauricien que Jacques Rivet a dirigé depuis la mort de Raoul Rivet a énormément contribué à forger la pensée mauricienne. À différentes étapes de la révolution du pays, Le Mauricien a joué un rôle déterminant. À sa direction, Jacques Rivet a fait honneur aux valeurs déléguées par Raoul Rivet. Il part à un moment où la presse mauricienne a plus que jamais besoin de professionnels de son calibre, de son expérience et de son intégrité. L’homme affable imminemment sympathique sera regretté par beaucoup », dit-il. Monique Dinan, cousine de Jacques Rivet, explique qu’elle était proche de lui. « On se rencontrait souvent dans les réunions de famille. C’était une personne simple, il ne faisait jamais ‘so gran misie’. Auparavant, il habitait à Curepipe. Par la suite, il s’est installé dans le campement de son père à Trou-aux-Biches. Il participait souvent dans la rédaction en apportant son idée et il était très amical avec les journalistes », se souvient-elle.
Journaliste, photographe et homme d’affaires, Jacques Rivet a œuvré au sein du groupe Le Mauricien comme le digne fils de l’illustre Raoul Rivet, ancien maire de Port-Louis, homme de lettres et polémiste de renom. C’est à l’âge de 17 ans qu’il a intégré le journal. Depuis, il n’a eu de cesse de faire respecter les principes énoncés par son père le 1er février 1922. Il a été un mentor pour nombre de jeunes qu’il accueillait au Mauricien, s’assurant de la formation sur le tas des journalistes, photographes, techniciens et pressiers. Il connaissait les aptitudes et les limites de chaque membre de son équipe.
Le Mauricien, sous Jacques Rivet, a été une grande école de la presse écrite. Week-end, son journal à lui, a été une pépinière de talents. Il y casait ceux qui ne pouvaient trouver une place au quotidien. Ceux qui aspiraient à devenir journalistes commençaient comme pigistes et collaboraient à Week-end. Jacques Rivet devait aussi réaliser un autre rêve : la publication de Week-end Scope. Et plus tard de Turf Magazine.
Le Défi Media Group présente ses sincères condoléances à son épouse Jacqueline, ses enfants Stéphanie, Sarah, Melissa, Tatiana et Jean Philippe, ainsi qu’à tous ceux que sa disparition afflige.
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