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Décédé de la Covid-19, il y a deux ans : Akhtar Najurally honoré en Angleterre à titre posthume

Sheeryn et Akhtar Najurally se sont mariés en 1984.

Depuis le 30 janvier, un nouveau bâtiment du Lynfield Mount Hospital, en Angleterre, porte le nom du Mauricien Akhtar Najurally. Cet infirmier et « haafiz » est décédé de la Covid-19 en avril 2021.

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Cela fera deux ans, le 13 avril prochain, depuis qu’Akhtar Najurally est décédé de la Covid-19. En guise de reconnaissance pour ses 22 ans de service, le Lynfield Mount Hospital, en Angleterre, où il exerçait comme infirmier, a donné son nom à son nouveau bâtiment. L’inauguration de The Najurally Centre a eu lieu en présence de sa veuve Sheeryn Najurally, ses deux filles et ses deux petits-enfants le 30 janvier.

Sheeryn Najurally raconte que c’est le 18 janvier 2023 qu’elle a reçu une lettre du Lynfield Mount Hospital, un établissement consacré à la santé mentale. Une représentante de l’hôpital est également venue la voir à son domicile. 

« Elle m’a expliqué que le nom Najurally a été donné à un nouveau bâtiment de l’hôpital. Cela m’a fait chaud au cœur. Le personnel et les patients appréciaient mon époux. Azad (nom affectueux d’Akhtar Najurally) n’hésitait jamais à aider ses collègues avec des patients ayant des comportements difficiles », confie cette habitante de Bradford. 

The Najurally Centre est une nouvelle unité thérapeutique du Lynfield Mount Hospital. « Cette unité fournit les soins appropriés aux personnes ayant des troubles complexes de l’apprentissage », explique-t-elle. 

Deux ans, le 19 février, depuis qu’Akhtar Najurally a été admis à l’hôpital après avoir testé positif à la Covid-19. Il est décédé le 13 avril 2021. Il avait 62 ans. Ces deux mois resteront à jamais gravés dans la mémoire de Sheeryn Najurally. 

« Depuis l’apparition de la pandémie, il devait se soumettre régulièrement aux tests de la Covid-19. Il était infirmier et était toujours aux petits soins pour les patients du Lynfield Mount Hospital. Il avait déjà reçu sa première dose de vaccin. Peu de temps après, son test s’est révélé positif. Il était aussi diabétique. Il a passé plusieurs semaines sous respiration artificielle avant de nous quitter », confie-t-elle. 

Sheeryn Najurally relate que son époux a pris de l’emploi dans cet établissement hospitalier en 1999. Grâce à des amis, il a pris connaissance d’un poste vacant et a envoyé sa candidature. « Azad avait toujours une bonne étoile. Tout ce qu’il entreprenait lui réussissait. » 

Il connaissait le Coran par cœur

Natif de Triolet, Akhtar Najurally a obtenu une bourse pour apprendre le Coran en 1980. Il a ainsi passé trois ans en Inde. Il est devenu « haafiz » (personne mémorisant le Coran). En 1984, il a épousé l’amour de sa vie, Sheeryn Najurally. Quelque temps après, il a eu l’occasion de visiter des proches et des amis en Angleterre. 

« Ses connaissances résidant à Bradford lui ont proposé d’y rester afin qu’il puisse enseigner le Coran. Il était aussi un imam. Il a accepté. Pendant ce temps, j’étais enceinte de notre première fille et je suis restée à Maurice. Je l’ai rejoint à Bradford en 1986. Cinq ans après, nous avons obtenu la nationalité britannique », relate Sheeryn Najurally. 

Akhtar Najurally a aussi aidé des amis qui avaient des maisons de retraite. Entre-temps, Sheeryn Najurally travaillait comme « dinner lady », soit servir les repas aux enfants dans une école. Aujourd’hui, à 62 ans, elle enseigne la langue anglaise dans un centre communautaire.

 

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