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Débat sur Les Jeunes et l’Emploi : ‘Mismatch’ entre le système éducatif et le marché de l’emploi

Débat sur Les Jeunes et l’Emploi De gauche à droite : Eric Ng Ping Cheun, Steena Kistnen, Dr François Malherbe, Dhanesh Maraye et Eddy Jolicoeur.

Les Jeunes et l’Emploi. Thème de la troisième session de Koz Koze, organisée par l’association non-gouvernementale SmartCitizen. C’était le samedi 14 juillet à ébène. Le débat a duré plus de deux heures.

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« De nombreux jeunes sont au chômage. Plusieurs facteurs contribuent à cela. Notamment, des métiers qui ne trouvent pas preneurs, notre système d’éducation qui subit actuellement un reformatage et un gros manquement sur les compétences générales communément appelé soft skills. » C’est l’analyse de Dev Sunnasy, le président de SmartCitizen, lors de son discours d’ouverture. Cinq autres intervenants ont pris la parole, dont Eddy Jolicoeur, Chief Executive Officer du Mauritius Institute of Directors (MIoD), Dhanesh Maraye, Chief Investment Officer à Bean Tree Capital, le Dr François Malherbe, Academic Director à la Swinburne University of Technology, Steena Kistnen, General Manager à Medine Education, et Eric Ng Ping Cheun, économiste et directeur de PluriConseil.

Passerelle écoles - entreprises

Pour sa part, Eddy Jolicoeur devait faire ressortir qu’il y a un mismatch entre le système éducatif et le marché de l’emploi. Ce qui engendre, selon lui, des crises de compétences. Pour le CEO de MIoD, plusieurs matières ont été dévalorisées, comme l’art et la littérature. Pour améliorer ces conditions, Eddy Jolicoeur a proposé trois mesures. Primo : établir une vraie passerelle entre les écoles et les entreprises. Secundo : proposer plus de formations. Tertio : promouvoir l’entrepreneuriat.

En ce qu’il s’agit de la construction d’une passerelle entre les écoles et les entreprises, Eddy Jolicoeur est d’avis qu’il faut une vraie orientation de carrière dans les écoles. Un élève de Grade 8 doit être initié au monde du travail et comprendre ce qui l’attend, précise-t-il.  Convaincu que les jeunes peuvent apprendre et suivre des formations parallèlement, le CEO de MIoD propose qu’il y ait plus de formations en alternance.

Dhanesh Maraye a, quant à lui, soutenu que Maurice avait besoin d’une migration policy bien définie. Il a passé en revue le nombre des expatriés arrivés au pays, tout aussi bien que leur contribution pour le développement de notre île. L’intervenant a souligné qu’il fallait savoir comment faire et quoi faire pour soutenir la population vieillissante de Maurice.

Chaque gouvernement a une vision différente du chômage, a fait ressortir l’économiste Eric Ng Ping Cheun. Idem pour le secteur privé. « De plus, il y a des jeunes qui ne sont pas intéressés à travailler pour les salaires actuels offerts sur le marché du travail. » Il est d’avis que le facteur comportemental est important pour les jeunes. Et de souligner l’importance pour un jeune d’être un insider, soit de pouvoir se faire des contacts, d’acquérir de l’expérience et de développer la bonne attitude par rapport au travail. Si le jeune est un outsider, fait-il ressortir, il ne pourra acquérir tout cela. Pour le directeur de PluriConseil, les parents doivent inculquer à nouveau les valeurs chez leurs enfants, afin que ceux-ci puissent intégrer le monde du travail.  

Rappelons que SmartCitizen est une association non-gouvernementale (ONG) ayant pour objectif d’encourager la population à participer à des actions communautaires. L’association apporte son soutien aux artistes, aux chômeurs, aux étudiants et à d’autres ONG, entre autres. SmartCitizen a d’ailleurs effectué plusieurs activités, dont une campagne de sensibilisation contre la prolifération de la drogue, sans compter de nombreux débats sur des thèmes sociétaux.

 

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