- Test de crédibilité pour la firme
- Elle s’expose à des pénalités de Rs 360 000 par jour
Le lancement de la ferme solaire pour accueillir deux projets de 30 mégawatts va-t-il aboutir ? Ce dossier est source de nombreuses interrogations depuis le mois de septembre et fait actuellement l’objet d’une enquête de la part de la commission anticorruption (Icac).
La société CorexSolar International Ltd sera-t-elle en mesure de présenter les documents justifiant sa propriété foncière à l’attention du Central Electricity Board (CEB) ? La société réunionnaise, qui a remporté un contrat du CEB pour le développement d’une ferme solaire nécessitant des investissements de Rs 5 milliards, fait face à une controverse. Ce, après qu’il a été révélé et confirmé qu’elle n’a pas réussi à trouver un terrain approprié pour la réalisation de ce projet solaire. Celui-ci est d’une importance cruciale pour le gouvernement mauricien dans le cadre de ses objectifs de réaliser une production énergétique verte de 60% d’ici 2030.
La controverse repose sur le fait que CorexSolar International Ltd avait initialement assuré avoir acquis des terres à Belle-Vue Harel. Mais un revirement de situation a été observé le 17 mai 2023, lorsque la société a informé le CEB qu’elle n’avait finalement pas réussi à obtenir les terres nécessaires auprès du propriétaire, la société Terra.
Cette admission de la part de CorexSolar International Ltd a déclenché une vive réaction, soulevant des préoccupations quant à la question de gouvernance et à l’intégrité du processus d’évaluation de l’offre de la société. La capacité à acquérir un terrain était un élément clé pour remporter ce contrat. Des doutes sont ainsi soulevés sur la véracité des informations fournies par CorexSolar International Ltd au Bid Evaluation Committee (BEC) du CEB. La question centrale est de savoir si CorexSolar International Ltd a délibérément trompé ce comité ou si le comité du CEB a manqué de rigueur dans son évaluation.
Des observateurs, à la fois au sein du CEB et de l’industrie de l’énergie, s’accordent à dire que des procédures de vérification plus approfondies auraient pu révéler que CorexSolar International Ltd n’avait en réalité jamais réussi à obtenir les terres nécessaires auprès de Terra. « Cette situation soulève des interrogations quant à la diligence exercée dans le processus d’évaluation et met en lumière la nécessité d’une enquête approfondie sur les circonstances entourant l’attribution du contrat », affirme un haut cadre du CEB.
Suite à cette révélation par CorexSolar International Ltd, le CEB a fixé une échéance jusqu’au mardi 14 novembre pour que la société fournisse des preuves démontrant qu’elle a effectivement obtenu les terres nécessaires pour la réalisation de la ferme solaire. En cas d’absence de tels justificatifs, le CEB se trouve dans l’obligation d’imposer une pénalité financière à la firme, s’élevant à Rs 360 000 par jour.
Les terres que CorexSolar International Ltd aurait identifiées se situent maintenant dans la région de Baie-du-Tombeau. Selon nos informations, l’acquisition de ces terres ne s’annonce pas une tâche aisée, nécessitant des efforts soutenus pour arriver à persuader les propriétaires de céder une partie de leur terrain.
Le CEB refuse de confirmer
Le Central Electricity Board (CEB) refuse de divulguer toute information sur la confirmation par CorexSolar de l’acquisition des terres nécessaires pour la ferme solaire. Ce n’est que ce mardi qu’on sera donc en mesure de connaître le dénouement de cette affaire.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !