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De retour à Maurice : Shanvi (4 ans), opérée à Chennai, a besoin d’une assistance médicale lors de sa quarantaine

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Réanimée après un arrêt cardiaque, Shanvi, âgée de 4 ans, a subi une deuxième opération à cœur ouvert à l’hôpital Apollo de Chennai, Inde, le 10 décembre 2020. Il y a deux semaines, le médecin traitant de la petite fille a autorisé ses parents à la ramener au pays. Mais le retour s’avère compliqué, car l’enfant, qui ne vit désormais qu’avec 16 % de son cœur, a besoin d’une assistance médicale durant sa quarantaine à Maurice.

Vani et sa fille Shanvi.
Vani et sa fille Shanvi.

Après un accident vasculaire cérébrale en juin 2019, Shanvi souffre du Syndrome complexe de Shone, une maladie qui affecte le cœur. Ses parents Ashvin et Vani, qui habitent Allée-Brillant, ne cessent de faire tout leur possible pour la maintenir en vie. Contre vent et marée, ils gardent espoir que leur enfant bénéficiera d’un meilleur avenir, tout en maintenant leur foi en Dieu.

Vani, qu’on pourrait qualifier de mère courage, explique que c’est le 4 décembre 2020 que sa fille Shanvi a été admise à l’hôpital Apollo. Elle a subi une deuxième opération à cœur ouvert par les médecins qui suivent son cas depuis 2018. Néanmoins, sa mère confie que quelques jours après l’admission au centre hospitalier, sa fille a eu un arrêt cardiaque. « Elle faisait de la fièvre et elle n’était pas dans un état normal. J’ai tout de suite informé l’infirmière. Je tenais mon enfant dans les bras lorsque son cœur a subitement cessé de battre. Dans les secondes qui suivent, son médecin était là. Le personnel soignant a pu la réanimer et elle a été placée en soins intensifs pédiatriques », relate la mère. Elle ajoute que des jours plus tard, malgré cette nouvelle complication de santé, les médecins d’Apollo Chennai ont pris le risque d’opérer Shanvi.

La petite fille requiert des sessions de physiotherapie tous les jours.
La petite fille requiert des sessions de physiotherapie tous les jours.

« Soi mo regagn li, soi mo perdi li »

Après cet arrêt cardiaque, Shanvi vit désormais qu’avec 16 % de son cœur. Malgré sa peur et ses appréhensions, Vani a donné son aval aux médecins pour que sa fille puisse subir cette seconde opération à cœur ouvert. En prenant cette décision, elle s’est dit, tout en priant : « Soi mo regagn li, soi mo perdi li ». Un choix difficile, car, d’une part, cette opération était risquée et d’autre part, l’obstruction sur le ventricule gauche du cœur de l’enfant ne disparaitra jamais.

« Opérer Shanvi dans ces conditions était un défi, mais les médecins l’ont relevé le 10 décembre dernier. Au final, ma décision a sauvé la vie de ma fille. J’ai fondu en larmes et j’ai remercié Dieu lorsque j’ai appris que l’opération a été un succès », indique Vani.

Néanmoins un autre obstacle s’est ajouté aux complications de santé de Shanvi. Cette dernière a passé environ 21 jours sous sédation, en soins intensifs, avec pour conséquence des crises de dystonie. Il s’agit d’une maladie neurologique qui reflète un mauvais contrôle des mouvements par le cerveau. « Depuis, elle est suivie par un neurologue en sus du médecin traitant son cœur. Même si elle a quitté son lit d’hôpital depuis le 10 février dernier, elle doit se rendre dans le centre hospitalier quotidiennement pour le suivi de ses signes vitaux, des prises de sang et des sessions de physiothérapie, entre autres », indique Vani. Cette dernière explique aussi que depuis cet arrêt cardiaque précédant sa deuxième opération à cœur ouvert ainsi que les crises de dystonie, Shanvi a du mal à récupérer. Cela surtout après son séjour difficile en PICU et ICU dans le centre hospitalier. Actuellement, sa mère et elle vivent dans une chambre d’hôtel à Chennai.

Mieux auprès de sa famille

Angelay , la grand-mère de Shanvi qui est à son chevet tous les jours.
Angelay , la grand-mère de Shanvi qui est à son chevet tous les jours.

La jeune mère, qui ne quitte pas le chevet de sa fille, indique : « Les médecins pensent que Shanvi ira beaucoup mieux si elle regagne son environnement habituel, c’est-à-dire sa maison auprès de sa famille ». D’où sa démarche de regagner au plus vite le pays. Cependant, au vu des conditions liées à la quarantaine, elle lance un appel au ministère de la Santé afin que sa fille bénéficie d’une assistance médicale à leur retour au pays. « Actuellement, Shanvi est sous traitement et en consultation externe avec un cardiologue et un neurologue à l’hôpital Apollo de Chennai pour l’optimisation des médicaments et le suivi du fonctionnement de son cœur. Elle requiert des ajustements anticoagulations afin de prévenir des accidents vasculaires cérébraux récurrents », ajoute Vani. Elle ajoute que Shanvi nécessite également une attention nutritive spéciale, car elle reçoit des aliments  par le biais d’un tube Ryles. « Shanvi requiert pareillement une attention immédiate d’un personnel soignant si elle retire par mégarde ce tube. De plus, elle nécessite une physiothérapie régulière sur une base quotidienne et un suivi régulier avec un neurologue. Étant actuellement hémodynamiquement stable, elle a besoin d’au moins deux personnes pour ses soins quotidiens », indique Vani.

Le risque d’être infecté par la Covid-19 omniprésent

Une professionnelle de santé traitant son enfant a conseillé que Shanvi soit placée dans un établissement approprié. Outre un médecin, il faut aussi des installations médicales pédiatriques et un service d’ambulance.

« C’est pour cela que nous demandons au ministère de la Santé de considérer le cas de Shanvi », explique Vani. Dans l’espoir que cet appel soit entendu, le père de Shanvi formulera une demande en ce sens auprès du MOH. « Pour cette deuxième opération à cœur ouvert, ma mère Angelay m’a accompagnée à Chennai. Cela fait quatre mois que nous sommes ici et nous suivons tous les gestes barrières pour protéger Shanvi. Une contamination à la Covid-19 sera un coup de massue », ajoute Vani. Cette dernière espère regagner Maurice dans les plus brefs délais en souhaitant que leur demande pour les soins spéciaux de son enfant soit considérée par le MOH.

Une lutte de tous les instants pour leur enfant

Quand Shanvi est née en 2017, elle a comblé de bonheur son père Ashvin (40 ans), sa mère Vani (36 ans) et sa grande sœur, Dhanvi, aujourd’hui âgée de 6 ans. Puis, après sa naissance, elle a eu des infections pulmonaires récurrentes. Après avoir subi des examens médicaux, dont une échographie cardiaque, ses parents ont appris qu’elle a une coarctation de l’aorte qui pourrait être traitée par une opération à cœur ouvert qui se fait en Inde.

Sans tarder, Ashvin et Vani ont entamé des démarches et avec la subvention de l’État, la mère et l’enfant se rendent à Chennai en août 2018 pour le traitement de Shanvi. De retour à Maurice, l’enfant poursuit des traitements au centre cardiaque de l’hôpital SSRN. Quelques mois plus tard, quand un chirurgien de Liverpool, de passage à Maurice, prend connaissance du cas de Shanvi, il décèle un souci avec le ballonnet dans l’aorte de l’enfant. Il la soumet à une intervention chirurgicale pour remédier à la situation. Toutefois en juin 2019, Shanvi a un accident vasculaire cérébral. Elle sort de la clinique avec uniquement 30 % de son cœur et toute la partie gauche de son corps paralysée. Pour l’aider à retrouver l’usage de ses membres, Vani et Ashvin font appel à un physiothérapeute pour enfants. La santé de cette dernière s’améliore suite à la patience, la persévérance et les sacrifices consentis par le couple. Mais suite à une nouvelle complication de santé, l’enfant nécessite d’urgence une deuxième chirurgie à cœur ouvert. C’est pourquoi Vani et sa petite fille sont partis en Inde. Vani remercie de tout cœur tous leurs proches qui la soutiennent depuis la naissance de leur petite fille, particulièrement sa mère.

« Ma maman a tout fait pour sa famille et quand elle me voit lutter pour ma fille, je pense que c’est difficile pour elle. Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui m’aident dans ce combat pour sauver Shanvi », conclut Vani.

ONG Enn Rev Enn Sourir : Collecte de fonds pour Shanvi, ça continue 

Comme Ashvin est le seul à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, Vani et lui peinent à trouver de l’argent pour les traitements médicaux dont requiert Shanvi. Néanmoins, ils ne baissent pas les bras. Grâce au soutien de leurs proches et connaissances, ils arrivent à s’en sortir depuis que Shanvi est malade. Néanmoins à chaque opération de leur enfant, la situation financière du couple empire.

« Nous avons sollicité l’aide d’un travailleur social, Karan Jaglall de l’ONG Enn Rev Enn Sourir qui œuvre pour les enfants malades à Maurice. Cette association ne fait pas que du Fund Raising pour les enfants malades, mais elle assure aussi la coordination des traitements pédiatriques à Maurice dans le privé et à l’international », explique Vani. Grâce à cette ONG, sa mère Angelay et elle ont pu se rendre à Chennai.

À savoir que dans un élan de solidarité, Enn Rev Enn Sourir a relancé depuis le 5 mars dernier une collecte de fonds pour Shanvi sur sa page Facebook. Si vous voulez aider cette petite fille qui se trouve toujours en Inde en attendant de retourner au pays, à retrouver le sourire, toute promesse de dons peut être faite sur le compte de la MCB : 000447982133. Pour plus informations à ce sujet, rendez-vous sur la page Facebook de Enn Rev Enn Sourir ou en appelant sur 5909 9219.

 

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