Joyeuses retrouvailles à l’aéroport de Plaisance, samedi. Le Mauricien de 17 ans qui avait été pris en otage en Iran est finalement rentré au pays. Cela, un peu plus d’un mois après que l’affaire a été rendue publique.
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C’est à bord du vol TK 160 de Turkish Airline que le jeune Mauricien de 17 ans qui avait été enlevé en Iran est rentré au pays, le samedi 8 avril. « Depi midi trent linn desann, me mo garson pa ankor sorti », lâche Vishnu, le père, avec impatience.
Ce n’est qu’après une heure et demie, une « attente interminable » pour ses parents, que l’adolescent a fait son apparition, un sac sur le dos et un large sourire sur son visage fatigué. Il s’est rué dans les bras de ses parents. « Je suis extrêmement content d’être enfin dans mon pays et de retrouver mes parents. Dieu merci, il ne m’est rien arrivé de plus grave », dit-il d’emblée.
Interrogé sur son enlèvement, il répond que « c’était effrayant ». « Pa laper seki monn pase la… Plis ki laper sa. J’avais perdu espoir de pouvoir revoir mon pays un jour. Je ne pensais pas que j’allais retrouver ma famille », relate l’adolescent. « J’ai demandé à mes parents pardon pour les soucis que j’ai causés. Pour le moment, zot pa ankor tir lor mwa, problem-la ankor so, me mo sir ki apre, zot pou koz ek mwa lor la. »
Par ailleurs, le jeune homme tient à remercier les autorités iraniennes pour leur soutien. « Ils ont beaucoup fait pour moi, surtout le chancelier iranien à Madagascar, Hasan Alibakshi », souligne-t-il.
Le soulagement
« Je suis soulagé. J’avais complètement perdu contact avec mon fils. Mo ti panse monn perdi mo garson pou touzour. Aster mo santi mwa reviv », confie Vishnu.
Quant à la mère de l’adolescent, elle se réjouit qu’il soit enfin rentré, sain et sauf. « Aster mo soulaze. Mo les li repoz inpe, apre mo pou tir so zorey », dit-elle avec humour. La priorité des parents est que leur enfant se remette de cette mésaventure.
« Son retour coïncide avec la fête de Pâques », ajoute la maman. « C’est un moment très spécial que nous réussirons à partager ensemble. Nou pou pas sa moman-la lakaz mem, avek bann pros ki pou sirman rod vinn get li. »
Intercepté à l’aéroport avec Rs 4,5 millions
Le samedi 11 mars, Vishnu, le père de l’adolescent, avait été intercepté à l’aéroport de Plaisance alors qu’il devait embarquer sur un vol pour Dubaï. Il transportait sur lui la somme de Rs 4,5 millions. Interrogé par la Customs Anti-Narcotics Section de la Mauritius Revenue Authority et l’Anti-Drug & Smuggling Unit, il avait expliqué que son fils âgé de 17 ans était retenu en otage en Iran et que cet argent était destiné à payer la rançon.
Intervention des autorités iraniennes
Le jeune Mauricien a été retrouvé sain et sauf, le samedi 25 mars, par les autorités iraniennes. « Nous avons suivi de près ce dossier », a indiqué Hasan Alibakshi, le chancelier iranien à Madagascar. « Depuis que nous avons été informés de ce cas, le ministère des Affaires étrangères de Maurice et l’ambassade de la République islamique d’Iran à Antananarivo ont collaboré. » Il avait été placé sous la garde des autorités concernées à Zāhedān, chef-lieu du département de Sistan et Baloutchistan. Des arrangements ont, par la suite, été faits pour conduire l’adolescent à Téhéran.
Selon Hasan Alibakshi, lors de son interrogatoire, l’adolescent a expliqué qu’il était arrivé légalement en Iran avec un visa délivré par le consulat général iranien à Dubaï et un billet simple. Une fois sur place, il a visité quelques villes du Sud-Est de l’Iran, avant que l’incident ne survienne.
Comment s’est-il retrouvé en Iran ?
Le père a indiqué qu’à la base, son fils s’était rendu au mariage d’un ami à Dubaï. « Après cela, je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Un jour, il m’a appelé pour me dire qu’il se trouvait en Iran. Il m’a dit qu’il était en sécurité et qu’il allait visiter le pays. Li tinn fini ariv laba… Ki mo pou dir li ? Monn zis dir li fer atansion. Li dir mwa zame li pou kapav viv enn lexperians koumsa ankor dan so lavi. Ensuite, il y a eu ce problème », avait confié Vishnu quelques jours après que son fils a été retrouvé en Iran.
Il ignorait cependant le motif de l’enlèvement. Ce n’est qu’après qu’il a compris le fin mot de l’histoire. « Monn resi kone pou ki rezon zonn anlev mo garson. Linn al kontan enn tifi dan Liran. Fami tifi-la inn trouv mo garson pe anbras li », a-t-il expliqué par la suite.
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