Il fait de nouveau parler de lui. Sitaram Roshiwar Shibchurn, alias Vishal, au cœur de nombreuses affaires encore en cour de justice, ne cesse de faire la une des journaux.
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Arrêté et libéré sous caution cette semaine pour n’avoir pas respecté le couvre-feu que la cour lui avait imposé, il est une fois de plus suspecté et recherché par la police pour acte de vandalisme commis chez un habitant de Gros-Billot, Rose- Belle. Son nom a été cité par un des suspects. Le pompier, démis de ses fonctions, livre ses déboires, rejette tout blâme et soutient qu’il ne veut pas voir le pays s’embraser à cause du communalisme.
« La police a voulu faire croire que je suis un monstre. Je n’ai jamais été un ‘tapeur’ ». Il en est, à l’âge de 44 ans, à son énième remise en liberté sous caution. Depuis quelques années, ce père de famille habitant St-Hubert fait la navette entre sa maison et des cellules policières. « Je préfère rester chez moi que dans une prison », dit-il.
Il cumule les déboires avec la justice. Arrêté lundi pour n’avoir pas respecté les conditions de sa liberté conditionnelle, on reproche à ce membre influent du Maha Veer Senna et ancien adepte du Hindu Shakti Senna d’avoir participé à un rassemblement, lundi soir vers 19 h 30, dans un lieu de culte ayant subi des actes de vandalisme. C’est le Divisional Commander du sud de l’île, l’assistant commissaire de police Ramsurrun qui l’a dénoncé. Vishal Shibchurn, tout en reconnaissant qu’il s’était rendu à cet endroit, conteste l’heure qu’on lui prête pour sa présence en ces lieux.
Travailleur social
Vishal Shibchurn a retrouvé la liberté contre une caution de Rs 5 000 mercredi. « Tôt lundi matin, je me suis rendu sur place afin de calmer les esprits et faciliter la circulation, car ce lieu de culte se trouve à proximité de l’hôpital de Rose- Belle. Dans l’après-midi, je me suis rendu sur place pour une séance de prière et à 19 h 30, j’avais quitté les lieux », soutient-il. « Lapolis ape fabrik ban zafer pou met mwa dan leto », lâche cet homme, qui se décrit avant tout comme un travailleur social. « Je viens en aide aux personnes de toutes les confessions religieuses », poursuit-il. Qui dit social dit religion. Ce n’est un secret pour personne que Vishal Shibchurn est très actif sur le plan religieux. « Je ne suis pas un communaliste. Je défends ma religion contre les injustices et j’interviens également pour le maintien de l’ordre et la paix dans le pays. Je ne veux pas que mon pays s’embrase. Je ne suis pas un monstre », répond notre interlocuteur. Il se présente également comme un chien de garde : « Mo enn ‘tapeur’ kan ena dominer e linzistis. Kan lapolis pa travay, mo diboute mo fer lapolis travay. »
Les autorités ne lui font aucun cadeau. Ces dernières années, il n’a cessé d’être mis à l’ombre, pour être libéré ensuite. Vishal Shibchurn a été propulsé à l’avant-plan après l’agression sauvage d’Aslam Noursing. Ce tôlier avait eu les poignets sectionnés. Vishal Shibchurn était le principal suspect dans cette affaire. Ce pompier, qui a un caractère bien trempé, nie toutes les allégations formulées contre lui. « Si les proches d’Aslam Noursing pensent que j’ai commis cet acte, qu’ils tranchent mes poignets. C’est un acte barbare. »
Dès lors, Vishal Shibchurn, qui était à cette époque très actif au sein de l’association socioculturelle Hindu Shakti Senna, s’est retrouvé à maintes occasions dans le collimateur de la police. Des coups de feu sont tirés contre l’ambassade de France à Port-Louis. Parmi les présumés suspects se trouve Vishal Shibchurn. Lui nie les faits qui lui sont reprochés. « Je suis contre le terrorisme. Cela nuit au pays et notre économie n’est pas solide actuellement. Il nous faut des investisseurs étrangers », dit-il pour se défendre.
Braquage à la SBM
La succursale de la State Bank of Mauritius, située à la rue Royale, est braquée. Parmi les présumés braqueurs figure Vishal Shibchurn. Lors de cette attaque, Rs 8 millions en liquide et des bijoux sont emportés. Le travailleur social nie toutes implications dans ce vol. La police soupçonne que des bijoux retrouvés à son domicile proviendraient de ce braquage. Ce que nie le principal concerné. « Les bijoux retrouvés dans mon armoire appartiennent à mon épouse. Je pense que tout le monde conserve ses bijoux et autres biens précieux dans son armoire », se défend-il.
Le pompier Vishal Shibchurn n’en est pas à son premier délit. Suite à un cas de « damaging Government property » dans le sud, il s’est retrouvé sous le coup d’une suspension. Le principal concerné n’a qu’un souhait aujourd’hui : celui de réintégrer ses fonctions. « J’aimerais tant retrouver mon poste, car actuellement, je suis payé pour rester à la maison. Tout ce que je veux, c’est être payé pour travailler et mettre à contribution mes compétences lors des incendies », dit-il pour conclure.
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