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De la confection de robes à la fabrication de sacs : Daniella Curpanen ou la transition gagnante

L'entrepreneure posant avec ses produits.
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Après des années comme couturière, Daniella Curpanen s'est tournée vers la fabrication de sacs en jute et en toile. Une décision qui rapporte.

Si le prêt-à-porter n'avait pas pris une nette ascendance à Maurice, Daniella serait derrière sa machine en train de coudre des robes et autres vêtements pour ses clients. Elle aurait alors tranquillement suivi les traces de sa mère et de sa tante, mais la modernité en a décidé autrement. Autres temps, autres mœurs, aujourd'hui, les jeunes préfèrent les magasins prêt-à-porter que de faire appel à un atelier de couture. « De nos jours, les gens misent plus sur la rapidité du service que sur la qualité », avance-t-elle.

Allait-elle pour autant abandonner la couture devant cette nouvelle réalité dans le monde de l'habillement ? Pendant une vingtaine d'années, Daniella va travailler dans une école maternelle et confectionne des vêtements pour ses proches. À l'école, elle initie également les enfants à la couture sur des petits bouts de toile. « Certes, je devais travailler pour gagner ma vie, mais je ne pouvais oublier du jour au lendemain tout ce que j'avais appris de ma tante », dit-elle. Celle-ci est ravie que sa fille aînée s'intéresse aussi à la couture. « La tradition familiale ne se perd pas », dit-elle. 

L'idée m'est venue suivant la décision du gouvernement de bannir les sacs en plastique."

La couture à plein temps

C'est en 2015 que Daniella reprend la couture à plein temps mais cette fois-ci, pour produire des sacs en toile et en jute. « L'idée m'est venue suivant la décision du gouvernement de bannir les sacs en plastique », explique-t-elle. D'abord, elle confectionne un sac à pain pour son mari. Ce dernier le montre à ses amis et, de bouche à oreille, elle s'est fait une nouvelle clientèle. Depuis, elle étoffe sa production avec une variété de sacs avec différents motifs. C'est grâce à sa maman, qui a suivi des cours de formation à l'école ménagère, qu'elle a appris à faire des sacs. « Je passais beaucoup de temps à la regarder travailler », dit-elle, 
La jeune femme s’est aussi inscrite au National Women Entrepreneur Council (NWEC), qui l’a beaucoup aidée à améliorer ses affaires. « J'ai surtout appris comment aborder les gens pour créer une clientèle », confie-t-elle. 

Les sacs se vendent à partir de Rs 150.
Les sacs se vendent à partir de Rs 150.

Outre des cours de leadership, de marketing et comment faire un business plan, elle est surtout reconnaissante au NWEC qui l'aide à promouvoir ses produits à travers des foires à Maurice. 

C'est ainsi que cette habitante de Grand-Gaube a pu trouver un emplacement à Veranda Paul et Virginie & SPA de Grand-Gaube pour une exposition-vente de ses produits. Elle s'y rend une fois par semaine où elle travaille ses produits sur place au grand plaisir des touristes.

 

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