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De 115,7 kilos à 80 kilos : l’impressionnante perte de poids de Fuzail Caunhye

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Son conseil à ceux qui veulent maigrir : ne jamais baisser les bras 

Le jeune étudiant a aujourd’hui des muscles bien dessinés.
Le jeune étudiant a aujourd’hui des muscles bien dessinés. 

C’est une photo de son père à l’adolescence qui a provoqué le déclic : celui de maigrir. Un objectif que Fuzail Caunhye, 17 ans, a aujourd’hui atteint. Le collégien, qui a perdu plus de 35 kilos, partage son expérience pour montrer que tout est possible si l’on s’en donne les moyens. 

Fuzail Caunhye, 17 ans, attire d’emblée le regard. Cet étudiant de Lower VI au collège du St Esprit, en filière économie, a des muscles bien dessinés. Difficile d’imaginer que ce jeune homme pesait 115,7 kilos il n’y a pas si longtemps. Tout commence en décembre 2019. Il raconte : « J’étais chez mon grand-père Farouk. Il m’a montré une photo de mon père Feyçal. Sur cette photo, mon père avait le même âge que moi. Il était mince, avec un physique avantageux et semblait très heureux. Je ne sais pas ce qui m’a frappé dans cette photo, mais c’est à partir de cet instant que je me suis dit qu’avant de quitter le collège, je comptais maigrir et vivre pleinement ma jeunesse ».

On ne l’a pas reconnu au collège 

Après le confinement, de retour au collège, personne n’a reconnu Fuzail surtout que, pandémie oblige, tout le monde portait des masques. C’est dans la classe d’éducation physique, en enlevant son masque, que tout le monde s’est aperçu du changement physique impressionnant du jeune étudiant. Ce qui a rendu son enseignante toute fière. 

Dès lors, il visionne une multitude de vidéos sur YouTube sur ce qu’il faut faire pour maigrir. Comment manger sain ? Quels exercices faut-il faire ? Fuzail glane toutes les informations utiles. « Petit à petit, je me suis mis à faire des exercices et à revoir mon alimentation », explique-t-il. Et le résultat est visible sur la balance. A fin décembre 2019, le jeune homme perd 5 kilos. Près de trois mois s’écoulent. La Covid-19 sévit dans le pays. Les autorités imposent le confinement. « Pour moi, le confinement a été une bénédiction. Sans le lockdown, je serais resté le « gros ». Je me suis remotivé et je me suis dit qu’il était grand temps pour moi de perdre du poids. Je me suis promis de ne pas m’arrêter tant que je n’atteindrais pas 80 kilos », explique-t-il. 

Fuzail Caunhye aux temps où il pesait 115,7 kilos.
Fuzail Caunhye aux temps où il pesait 115,7 kilos. 

Alimentation revue et exercice soutenu 

Mais la tâche est herculéenne.  « De tout temps, j’ai voulu maigrir, mais je n’avais pas réalisé que cela impliquait beaucoup de « hardwork ». C’était extrêmement dur ! », souligne-t-il. Ainsi, chaque matin, sept jours sur sept, Fuzail, se réveille à 8 heures. A 10 heures, il fait du cardio sur le treadmills pendant 40 minutes. « Je faisais cinq minutes de marche et une minute de course en alternance pendant 40 minutes », relate-t-il. Il enchaîne ensuite avec une heure de musculation (weight lifting). A 13 heures, il prend son premier repas de la journée. « Je mangeais un bol de céréales avec un fruit. Mais, tout au long de la journée, je buvais beaucoup d’eau », indique-t-il. A 19 heures, Fuzail prend son dîner composé d’un plat de légumes et de poulet sans assaisonnement et accompagnement. « C’est ma mère Habeeba qui préparait mes repas », fait-il ressortir non sans reconnaissance. Le jeune maintient ce rythme tout au long du confinement, soit de mars à mai et y compris durant le jeûne du Ramadan. « Je me suis dit soit je me relâche, soit je continue. J’ai opté pour l’option B », explique-t-il. 

Il a dit 

« Pendant les classes d’éducation physique, on me disait parfois : ‘eh gros !’ Ce n’était pas méchant. C’était playful ! Mais cela m’affectait quelque part et cela a joué un rôle dans ma perte de poids. »

Après le sacrifice, la récompense 

Et l’effort et le sacrifice finissent par payer. L’aiguille de la balance s’arrête à 90 kilos quand Fuzail se pèse à la fin du confinement. Le jeune homme a perdu 20,7 kilos. « J’étais hyper content. Je me suis vu comme jamais auparavant. Je voyais un autre aspect de moi. Je pouvais monter les escaliers ou encore courir autant que je le voulais sans m’essouffler », se réjouit-il. 

Mais cette fin du confinement signifie aussi le retour à la vie normale. « C’était impossible de suivre ce rythme car je devais me rendre au collège », explique-t-il. Fuzail a donc modifié ses habitudes. Le matin, avant de partir au collège, il mangeait ses céréales. A 10h30, pendant la pause au collège, il consommait du poulet, des légumes et des fruits, surtout des raisins. « Je faisais du foot avec mes amis au collège et 40 minutes de musculation à la maison », souligne-t-il. Pour le diner, le menu était toujours composé de poulet et de légumes sans assaisonnement et accompagnement. Fin décembre 2020, il a encore perdu du poids et pèse 85 kilos. Fuzail Caunhye

Le soutien indéfectible de sa famille 

Depuis le début de son aventure, la famille de Fuzail l’a beaucoup soutenu. Cet habitant de Highlands, qui a une petite sœur de 13 ans, Zahra, a, en effet, pu compter sur ses proches à chaque étape de son parcours. « Quand mon corps changeait, mais que moi je ne voyais pas le progrès dans le miroir, ils me disaient les changements remarqués. Leur soutien a été constant et indéfectible », indique Fuzail. Il est aujourd’hui devenu un « role model » pour sa famille. « Aujourd’hui, j’aide mon père à maigrir. Il fait des exercices petit à petit. Quant à ma mère, elle a perdu quelques kilos. Je les inspire et ils sont très fiers de moi. Je suis heureux d’être un role model pour eux », ajoute-t-il. Le jeune homme a pu également compter sur le soutien de ses proches amis, notamment Adi, Ali, Keshan et Loic. « Aux yeux de ma famille et de mes amis, je reste la même personne. Ils n’ont pas changé leur regard vis-à-vis de moi », avance-t-il. 

De 3 XL à médium 

Aujourd’hui, il pèse 80 kilos (Ndlr : son poids est même descendu à 78 kilos à un moment donné, soit une perte de 37,7 kilos). D’une taille de 3 XL, le jeune homme porte désormais des chemises médium. Pour ce qui est des pantalons, il est passé de la taille 40 à celle de 32. Fuzail a conservé quelques-uns de ses anciens vêtements « comme souvenir ». 

« Je continue de faire mes exercices et je surveille son alimentation. Mais, ce n’est plus aussi drastique qu’avant. Je mange aujourd’hui du pain et les repas préparés à la maison. J’ai lâché un peu du lest, mais je ne mange pas avec excès ou gourmandise et je ne grignote pas entre mes trois repas : petit déjeuner, déjeuner et diner », indique-t-il. 

Son message à ceux qui souhaitent maigrir : « Tout est possible. Il ne faut jamais pas baisser les bras. Même si on ne voit pas le progrès, il faut continuer », insiste-t-il. D’ailleurs, il cite son propre exemple. Sa perte de poids variait dépendant des semaines. Parfois, il perdait un demi-kilo, 1 kilo voire 2 kilos par semaine. « Le corps change et perd de la graisse même si ce n’est pas visible. Il faut prendre beaucoup de photos pour voir la progression et les regarder quand on a le moral au plus bas », recommande-t-il. 

Pour maigrir, ajoute-t-il, il faut se préparer mentalement. « Il faut un mindset qui ne rompt pas. Il faut aussi faire preuve d’abnégation.  Je me suis fixé des exercices à des heures spécifiques pour adopter une certaine discipline. Outre les exercices, l’alimentation mais aussi le repos sont très importants », soutient-il. 

Après tout, le jeune homme a atteint les 80 kilos qu’il visait. Chapeau bas ! 

L’enrageante envie d’abandonner 

Pendant sa quête de perte de poids, Fuzail a eu l’envie d’abandonner « plein de fois ». « Parfois je ne voyais pas le progrès. Quand je me pesais, la balance restait au même niveau. J’étais découragé, mais je me reprenais. Je pensais à l’objectif que je m’étais fixé et au corps que je voulais avoir à la fin », explique-t-il. 

Devenir économiste 

Depuis sa perte de poids, Fuzail attire le regard des jeunes filles. A-t-il, depuis, une petite amie ? « (Rires) Non, pas pour le moment ! », indique-t-il. Le jeune homme se concentre sur ses études. Compte-t-il devenir coach sportif ? « J’ai fait du sport pour maigrir. Je donne aujourd’hui volontiers des conseils à mes amis, mais de là à en tirer un bénéfice financier ‘non’, ce n’est pas mon but. Je souhaite devenir économiste », explique-t-il. 


 

 

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