David Anderson, Chief Executive Officer (CEO) de Sun Limited depuis février, fait le point sur les pertes encourues en 2015-16. Il affirme que le groupe – dont la principale activité est l’hôtellerie – rebondira dès 2017.
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Le groupe a essuyé des pertes de Rs 369 millions en 2015-16, contre des profits de Rs 504 millions en 2014-15. Qu’est-ce qui explique cette situation ?
Lors de la précédente année financière, Sun Limited a réalisé un surplus de Rs 504 millions dû principalement à un profit sur le gain exceptionnel de Rs 605 millions. Dès 2015-16, nous avions annoncé des pertes. Trois hôtels de luxe (Shangri-La’s Le Touessrok et Four Seasons à Maurice, et le Kanuhura aux Maldives) étaient en rénovation. Les investissements ont été de quelque
Rs 3 milliards. Cela a engendré des coûts de fermeture et de réouverture de Rs 534 millions. Puis il y a eu la réouverture du Shangri-La’s et la première année d’opération de tout établissement rénové est toujours un challenge.
D’un point de vue opérationnel, la stratégie de volume, mise en place en 2014, était une solution transitoire nécessaire dans le contexte d’alors. En nous basant sur les statistiques des groupes hôteliers compétiteurs, nous devons aujourd’hui vendre les nuitées à un meilleur prix et optimiser nos tarifs.
Est-ce que les affaires s’amélioreront en 2016-17 ?
Les frais associés aux fermetures diminueront d’environ Rs 150 millions. Ladite stratégie sur le volume arrive à terme fin 2016. Au cours de ces trois derniers mois, nous avons revu notre politique de prix afin d’optimiser nos marges. Dans notre stratégie d’optimisation, nous avons réajusté nos tarifs pour toute la saison touristique et retravaillons sur de nouvelles catégories de chambres. Nous avons inclus le golf dans le package pour Long Beach et le Sugar Beach.
Dès janvier 2017, nous constaterons une hausse des revenus par chambre et avec un taux d’occupation, qui s’aligne sur la moyenne du marché et de nos compétiteurs. Cela devrait générer une forte progression des revenus par chambre et améliorer notre profitabilité.
Comment le groupe compte-t-il réduire sa dette ?
Au 30 juin 2016, le montant de la dette était de Rs 9,3 milliards. La restructuration consiste à refinancer les prêts existants, nous permettant d’aligner le remboursement des dettes avec notre nouveau plan stratégique qui, en même temps, nous permettra d’économiser sur les intérêts. L’exercice devrait être sous forme de prêts en devises, avec la participation des institutions et banques. Le niveau de la dette commencera à baisser à partir de l’année fiscale 2017-18.
Aujourd’hui, le montant est élevé, mais cette dette est justifiée. Elle nous a permis de procéder à des acquisitions et rénovations selon notre plan stratégique. Les investissements dans les rénovations nous mettent dans une position très confortable pour améliorer notre performance à l’avenir. Au cours des 24 prochains mois, il sera question d’optimisation des opérations et l’amélioration de la profitabilité en 2016-17.
Quelle importance accordez-vous à la stratégie de gérer des établissements sous l’enseigne Sun ?
Notre croissance se fera à travers des contrats de gestion où nous serons disposés à entrer dans le capital d’un hôtel à hauteur de 20 %. Ce plan stratégique consiste à réduire les risques (financiers) tout en étant présent dans les principales destinations touristiques de l’océan Indien, comme le Zanzibar, le Sri Lanka et peut-être La Réunion… Ma vision est que Sun Limited génère des revenus à partir des contrats de gestion, où le groupe apporte son expertise dans l’hôtellerie, en tant qu’opérateur de parcours de golf et prestataire de services pour les conférences.
En tant que nouveau venu dans le tourisme local, quelle est votre analyse de la destination ?
Quand on compare le pays à la concurrence, Maurice a un élément important qui joue en sa faveur : la sécurité. La destination mauricienne a enregistré deux années de croissance à deux chiffres en termes d’arrivées. La connectivité aérienne s’est améliorée avec de nouvelles compagnies desservant Plaisance, à l’instar de Turkish Airlines et Air Asia. Air Mauritius ajoute deux nouveaux appareils sur ses vols long-courriers à partir du quatrième trimestre de 2017. Donc, les perspectives sont encourageantes.
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