Elle n’a pas survécu à ses blessures. Darshini Behari, 19 ans, rentrait du travail à moto en compagnie de son père, dans la soirée du jeudi 11 novembre, lorsqu’ils ont été victimes d’un délit de fuite à hauteur de Souillac. Elle est décédée quelques jours après.
« Akoz mwa kinn ariv sa… » À l’immense tristesse qu’il ressent se mêle un profond sentiment de culpabilité. Mardi 16 novembre, Anand Behari, 44 ans, a dit un dernier au revoir à sa fille unique, Darshini. La jeune femme de 19 ans n’a pas survécu à ses blessures suivant un délit de fuite auquel ils ont été victimes alors qu’ils étaient à moto, quelques jours plus tôt. « Bondie ti bizin pran mwa olie mo zanfan », ne cesse de répéter son père, inconsolable.
Publicité
L’accident s’est produit le jeudi 11 novembre à hauteur de Souillac. Anand Behari, un habitant de Surinam, était venu récupérer sa fille à moto sur son lieu de travail. Darshini était pompiste à la station-service d’Indian Oil dans la région de Souillac. Alors qu’ils étaient sur le chemin du retour, père et fille ont été percutés par une Honda grise venant dans la direction opposée. L’accident s’est produit vers 20 h 35.
« Le conducteur de la voiture a négocié un virage sur sa droite. Le véhicule a heurté de plein fouet la motocyclette, projetant Anand et Darshini quelques mètres plus loin », témoigne Maheshwar, l’oncle paternel de la défunte. Il déplore qu’après l’accident, le passager à côté du conducteur serait descendu de voiture pour constater les dégâts sans porter assistance à son frère et à sa nièce. Gravement blessée, Darshini était inconsciente, tandis qu’Anand pouvait difficilement bouger. « Il est remonté dans la voiture qui a démarré en trombe. »
Ce sont d’autres usagers de la route qui ont alerté le SAMU (Service d’aide médicale urgente). Une fois à l’hôpital Dr. A.G. Jeetoo, la jeune pompiste a été admise à l’unité des soins intensifs et son père en salle.
Mardi matin 16 novembre, la terrible nouvelle tombe. Darshini Behari est décédée vers 7 heures. Selon l’autopsie, elle a succombé à une fracture du crâne. Maheshwar Behari raconte qu’Anand a été obligé de quitter son lit d’hôpital lorsqu’il a été informé que sa fille n’avait pas survécu. Et ce, bien qu’il soit blessé sur plusieurs parties du corps et que sa jambe soit fracturée. « Li’nn bizin retourn lakaz pou fer servis funeray so tifi. Bien dir pou enn papa sa… » lâche-t-il avec émotion.
La disparition subite de la jeune femme est, pour sa famille, incompréhensible. « C’est atrocement douloureux. Darshini était une fille dynamique, joviale et active. Depuis l’âge de 14 ans, elle participait aux activités organisées par le ministère de la Jeunesse. Sa dernière randonnée remonte à moins d’un mois. Elle pratiquait la danse. Elle était talentueuse. » Et ambitieuse, aussi. « Elle voulait travailler à son compte. Mais il fallait débuter quelque part afin d’avoir de l’expérience », poursuit-il avec tristesse.
Pour Maheshwar Behari, son frère Anand aura besoin d’une assistance psychologique pour qu’il puisse se remettre de ce drame. « C’est pénible de voir la souffrance des parents. »
Le conducteur de la Honda grise en détention policière
C’est le lendemain de l’accident que le conducteur de la Honda grise a été cueilli à son domicile, à Lady-Barkly, Souillac. Grâce aux images d’une caméra de surveillance braquée sur le lieu de l’accident, la plaque d’immatriculation de son véhicule a été identifiée. Le jeune homme de 28 ans a été conduit au poste de police de Souillac où il est passé aux aveux. À l’issue de son interrogatoire, il a été relâché sur parole sous une accusation provisoire de « hit-and-run ».
Après le décès de la jeune Darshini, il a de nouveau été arrêté. Cette fois-ci, il répond d’une accusation provisoire d’homicide involontaire. Traduit devant la cour de Savanne, il n’a pas obtenu la liberté conditionnelle. Il a été placé derrière les barreaux dans l’attente de sa nouvelle comparution devant la justice.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !
