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Dans une lettre de dénonciation : l’Icac appelée à ouvrir une enquête préliminaire contre Johnson Roussety

Johnson Roussety soutient qu’il n’a rien à se reprocher.

Le Chef-commissaire de Rodrigues, Johnson Roussety, fait l’objet d’une dénonciation à l’Independent Commission against Corruption (Icac) lundi. Comme le veut la loi, la commission anti-corruption devra ouvrir une enquête préliminaire pour se pencher sur ces allégations et démarrer une enquête formelle, s’il y a du sérieux et après recommandation de son Board.

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Dans une lettre formelle, Noël Allas, un journaliste habitant de Rodrigues, se réfère à une décision du Conseil exécutif de l’Assemblée régionale de Rodrigues qui aurait attribué une portion de terrain d’une superficie de 1 344 mètres carrés à Baie-aux-Huîtres, Rodrigues, le 9 septembre 2022, à Marjoh Ltd. Cette société est détenue à parts égaux par Johnson Roussety et son épouse, Marianna Meunier.

« Étant donné que Johnson Roussety est le commissaire en chef de l’Assemblée régionale de Rodrigues, et à ce titre, le commissaire responsable des questions de gestion des terres de l’État à Rodrigues, et que dans ce cas, il a agi en tant que président du Conseil exécutif, il est clair qu’il a agi en violation de l’article 7 de la Prevention of Corruption Act de 2002: ‘Public official using his office for gratification’ » indique celui-ci dans sa correspondance à l’Icac.

Aussi, selon lui, les autres membres du Conseil Exécutif, « ont conclu un complot en approuvant « in solido » la décision d’attribuer cette portion de terres domaniales à Marjoh Ltd, malgré le fait qu’ils savaient très bien que par une décision prise par le Conseil exécutif le 8 avril 2019, cette portion de terrain avait été réservée pour les travaux d’extension de l’école publique d’Oyster Bay ». Ce faisant, ils ont sciemment fait usage de leur fonction et de leur position à des fins gratifiantes lorsqu’ils ont pris une décision (et une action) concernant une affaire dans laquelle un de leurs associés à un intérêt direct. Ils ont ainsi contrevenu à l’article 7(2) de la Prevention of Corruption Act de 2002, qui stipule clairement que « un agent public est présumé, jusqu’à preuve du contraire, avoir fait usage de sa charge ou de son poste à des fins gratifiantes lorsqu’il a pris une décision ou une action en rapport avec une affaire dans laquelle lui-même, ou un de ses parents ou associés, a un intérêt direct ou indirect ».

Le Chef-commissaire :« Tout a été fait dans les normes »

Contacté lundi, Johnson Roussety affirme que « tout a été fait dans les normes. Je n’ai rien à me reprocher. Laissez l’Icac faire son enquête. Noël Allas a le droit de faire une plainte s’il estime que c’est nécessaire ». Le Chef-commissaire de Rodrigues ajoute que « ce n’est pas la première enquête sur moi à l’Icac. Toutes les terres ou presque sont des terres de l’État à Rodrigues et presque tout le monde est parenté. J’ai déclaré mes intérêts et je n’ai pris aucune décision touchant des dossiers des compagnies qui existent bien avant que je ne redevienne Chef-commissaire ».

Johnson Roussety dira : « Si je suis actionnaire dans une compagnie familiale et que la compagnie achète un bien et un transfert de bail est concerné, on doit bannir la compagnie, la fermer ? J’ai un bail résidentiel qui prend fin en 2026. Je veux le renouveler, car je veux emprunter pour la maison. Je fais quoi ? Je fais ma demande en tant qu’individu. Si le dossier vient devant moi, je dois déclarer mon intérêt et ne pas participer  à la prise de décision ».

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