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Dans une ferme à Albion : mort mystérieuse de 70 porcelets après vaccination

Jean-Marie Gontrant, qui a une ferme à Albion, a perdu plus de 70 porcelets. Il soutient que ses bêtes sont mortes après avoir ont été vaccinées en septembre. Depuis, l’éleveur frappe à toutes les portes pour obtenir des réponses. Des échantillons ont été prélevés sur ses animaux pour être analysés en Afrique du Sud.

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CL’éleveur raconte que les symtômes de la maladie ayant touché ses bêtes sont apparus en septembre.

Jean-Marie Gontrant, un éleveur de porcs à Albion, a déposé devant le Fact-Finding Committee sur l’épidémie de fièvre aphteuse le mardi 22 novembre. Les échantillons de sang de ses bêtes ont été envoyés en Afrique du Sud la semaine dernière. Des mesures tardives qui, selon lui, ont contribué à la prolifération du mal qui a affecté son élevage.

« Les symptômes de cette maladie inconnue qui a provoqué la mort de 70 porcelets se sont manifestés en septembre. Les oreilles et la bouche de mes petits cochons devenaient mauves. Ils souffraient de vomissements et de diarrhée. Ils devenaient faibles et finissaient par mourir au bout d’une semaine. J’ai informé les vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie. Leur manière de procéder m’a exaspéré, car ils n’ont montré aucune compassion face au problème que je rencontrais », s’insurge-t-il.

Jean-Marie Gontrant raconte que ce n’est qu’en octobre que le service vétérinaire a pris les cadavres de ses bêtes à des fins d’analyse. « On m’a averti que ces échantillons seraient envoyés en Afrique du Sud. Mais ils n’ont pas jugé utile de considérer l’avis des experts sud-africains. Le service vétérinaire a déduit que mes porcins souffraient d’un problème au poumon. Les vétérinaires ont cru que c’était la maladie de Swing (respiratory disease complex). Au final, ils ont conclu que c’était une hémorragie. »

Des hypothèses qui laissent Jean-Marie Gontrant pantois. Entre-temps, la maladie inconnue a continué à décimer son élevage. Sur son cheptel de 125 bêtes, il n’en compte plus que cinquante.

« Si les autorités avaient réagi à temps, je ne serais pas en train de comptabiliser mes bêtes décédées. Pour moi, il est évident que le service vétérinaire n’a pas pris la décision appropriée pour stopper cette bactérie transmise aux bêtes vivantes par des cadavres infectés. On aurait dû envoyer ces échantillons en Afrique du Sud depuis longtemps. Plongé dans l’ignorance, je n’ai d’autre choix que de regarder mourir mes pauvres bêtes. Le plus triste, c’est que des truies vont mettre bas bientôt. Si aucune solution n’est trouvée, les autres petits seront contaminés et emportés par la maladie. Une perte sèche pour ma ferme », lâche l’éleveur, dépité.

Résultats attendus

Le Dr Deodass Meenowa, chef vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie, confirme que ce n’est que la semaine dernière que les échantillons prélevés sur les bêtes de Jean-Marie Gontrant ont été expédiés à l’étranger. Selon lui, « les résultats sont attendus incessamment ». Il sera alors possible de déterminer la maladie qui affecte les porcelets de la ferme Gontrant. Pourquoi avoir attendu le mois de novembre pour agir ?

Il répliquera tout bonnement ne pas pouvoir répondre à cette question, vu qu’il y a plusieurs médecins traitants qui travaillaient sur ce dossier. Il tient toutefois à souligner que les porcelets ont été traités aux antibiotiques, mais que le mal dont ils souffrent a montré une certaine résistance à ce traitement.

 

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