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Dans une école : elle parle de ses problèmes conjugaux et risque le licenciement

Sheila affirme que la rectrice de l’école dans laquelle elle travaille l’a menacée de la faire licencier si elle continue à lui parler des violences que lui fait subir son époux. La quadragénaire a porté plainte à la police.

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Sheila se plaint des violences de son mari. Le couple est en instance de divorce. Il y a deux ans, il l’a chassée de la maison, mais le calvaire de cette mère de famille se poursuivrait dans l’enceinte d’une l’école où mari et femme travaillent. L’époux en profiterait pour la rouer de coups. La première réaction de Sheila, une Vacoassienne de 43 ans, a été de rapporter l’incident à la rectrice de l’école. Celle-ci n’aurait pas donné suite à sa plainte.

« Madame, votre mari vous aime. Arrangez-vous avec lui », lui aurait-elle lancé. Mais comme son mari continuait à mal se comporter avec elle, Sheila est retournée voir la rectrice. « Cette fois, elle s’est mise en colère contre moi et a menacé de me licencier si je persistais à lui parler de mon mari. »

Sheila compte une douzaine d’années d’ancienneté au sein de cette école. Désormais, elle vit dans la peur de perdre son emploi. « J’ai aussi porté plainte à la police. Mes griefs n’ont pas été pris en considération. J’ai eu deux enfants nés d’un premier mariage. »

Plusieurs plaintes

Si l’épouse dit bien la vérité, la rectrice a-t-elle le droit de menacer une employée de licenciement ? Xplik ou K a adressé un courrier au ministère de l’Éducation. On nous a informés que la plainte de Sheila a été déposée auprès du directeur de la Zone 4 de l’Éducation. On nous a aussi signalé que des mesures seront prises au niveau du ministère.

Sheila a également porté plainte à la Family Protection Unit (FPU) le 20 septembre. Elle avait un rendez-vous, le 28 septembre. Xplik ou K a saisi le ministère de l’Égalité des Genres, du Développement de l’Enfance et du Bien-être de la famille de son problème. Nous nous sommes concertés avec l’attachée de presse de la ministre Aurore Perraud et avec Navin Thacoordoss, coordinateur à la FPU.

« Cette femme est en instance de divorce. Nous lui avons expliqué comment fonctionne la Protection from Domestic Violence Act. Elle a souhaité que nous appelions son mari pour lui parler. C’est ce que nous faisons normalement. Nous donnons un avertissement à la personne qui viole les droits de son partenaire ou qui le maltraite », explique le coordinateur de la FPU. « Concernant les procédures légales, la femme concernée doit rencontrer la Legal Resource Person au sujet de sa plainte selon laquelle la police n’aurait pas pris sa déposition. Elle sera informée de ses droits. Tout dépendra de la direction dans laquelle elle souhaite avancer », a-t-il ajouté.

 

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