Dans un faubourg de la capitale : une retraitée paralysée et son époux sourd et aveugle dépouillés

Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Une retraitée de 84 ans, paralysée des pieds depuis trois ans, et son époux de 88 ans, aveugle et sourd depuis quatre ans, ont été détroussés par leur bonne. Cette dernière travaillait chez eux depuis trois mois. La suspecte a été arrêtée par les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud et elle est passée aux aveux.

Ce couple est traumatisé depuis que leurs économies, se montant à Rs 126 500, ont été volées par leur bonne. Zareen (prénom modifié) est tombée des nues, vendredi 2 mars, en découvrant qu’une somme de Rs 126 500 qu’elle avait gardée dans sa chambre de prière avait été emportée. Elle a alors demandé à son neveu de l’accompagner au poste de police de la région où elle a rapporté le cas. Elle a indiqué aux enquêteurs qu’elle soupçonnait sa bonne Tania (prénom modifié). Cette dernière a été arrêtée et est passée aux aveux. Elle s’est engagée à retourner l’argent au couple. Elle a été libérée après avoir fourni une caution.

Zareen raconte en larmes son calvaire. « Mon époux et moi vivons seuls dans notre maison. Nous avons une fille, mais elle est à l’étranger. Je suis paralysée et mon époux est sourd et aveugle. J’ai donc cherché une bonne pour s’occuper de nous. Depuis décembre dernier, Tania travaillait chez moi. Je lui ai fait confiance et je l’estimais comme un membre de la famille. Mais cette dernière a profité de notre situation et a volé nos économies. Depuis plus de six ans, mon époux et moi avons économisé de nos pensions », relate Zareen.

Choc

La vieille dame explique que son état de santé a empiré après ce vol. « Le vendredi 2 mars, je suis rentrée dans ma chambre de prière pour chercher de l’argent, mais je n’ai rien trouvé. Monn gayn sok monn tonbe e depi sa, mo nepli gayn somey e nepli ena lapeti, mo strese e mo gayn febles etinfirmye finn bizin vinn fer pikir ar mwa e met serom », lâche Zareen.

L’octogénaire confie que son époux ignore tout de ce vol. Elle ne lui a rien dit de peur que son état de santé ne se détériore. Après ce vol, Zareen dit ne plus pouvoir faire confiance à personne. « Tous les jours, je pleure car je n’ai personne pour m’aider à faire le ménage. J’hésite de chercher une autre bonne car je crains qu’elle ne se comporte comme Tania. Cette dernière a abusé de ma confiance, et je ne peux lui pardonner. Mon époux et moi vivons actuellement un véritable calvaire », dit Zareen.

L’enquête policière se poursuit sous la supervision du surintendant Sailesh Kumar Behary.