Dans un établissement secondaire de Beau-Bassin : un collégien agressé par un enseignant qui prétend avoir été menacé

D’un côté, un jeune accuse un enseignant d’agression, et de l’autre, ce dernier dit craindre pour sa sécurité après avoir reçu des menaces. Tous deux se sont tournés vers la police.

Un étudiant d’un collège secondaire à Beau-Bassin allègue avoir été victime d’agression de la part d’un enseignant. En compagnie de ses parents, il a consigné une plainte pour agression. La mère de l’adolescent affirme qu’il s’agit d’un malentendu. « Mon enfant participe actuellement à un projet. Vendredi dernier, il se trouvait dans sa salle de classe lorsqu’il a sollicité l’autorisation de son enseignant pour se rendre dans une autre salle de classe pour voir son ami avec lequel il collabore sur le projet. Une fois sur place, un autre élève a fait des commentaires vulgaires envers mon fils. Quand il lui a répondu, l’enseignant a cru que mon fils s’adressait à lui. ‘To pe zour mwa la ?, a-t-il demandé. Mon fils lui a dit que ce n’était pas le cas, mais l’enseignant ne l’a pas cru. Il l’a empoigné, puis l’a giflé pour ensuite appuyer son visage violemment contre le mur, avant de le laisser partir », explique-t-elle.

« L’enseignant est venu trouver mon fils pour le dissuader de ne pas le dénoncer, cependant, il est resté inébranlable et a finalement rencontré le recteur », ajoute la maman. C’est ainsi que son époux et elle ont été informés de cet incident. « On m’a donné l’assurance que des sanctions seront prises à l’encontre de cet enseignant. Mon fils est profondément perturbé et reçoit un suivi psychologique pour l’aider à surmonter cette situation. Au sein de l’établissement scolaire, il a le sentiment que les autres enseignants sont hostiles envers lui, comme si c’était lui le fautif », dit-elle. En revanche, l’enseignant réfute les accusations portées à son encontre. Il soutient avoir été menacé par le père de l’adolescent le lundi 4 septembre alors qu’il se trouvait dans l’enceinte du collège en compagnie de trois autres collègues. Il dit craindre pour sa sécurité, car le père du collégien aurait pris un billet de Rs 1 000 dans un sac avant de l’envoyer au visage. L’enseignant indique avoir aperçu un couteau à l’intérieur du sac en question. Un employé est intervenu pour apaiser la situation, mais le père, déterminé à faire entendre sa voix, a proféré de nouvelles menaces à l’encontre de l’enseignant en ces termes. « Mo pankor fini avek twa ».

Ce sera maintenant aux enquêteurs, déjà en possession des dépositions des deux parties, de démêler le vrai du faux.