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Dans un collège du Nord : des collégiens incités à s’automutiler

[Photo générée par l’intelligence artificielle]. Un service d’écoute a été mis en place pour les élèves.
  • Une élève : « Ti nepli ena fitwar dan lakantinn… »

Un climat d’inquiétude règne dans un collège du Nord après la découverte de cas d’automutilation impliquant plusieurs élèves. Ce phénomène, encore tabou, interpelle autant les parents que les autorités éducatives.

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L’affaire a commencé discrètement, avec de simples blessures infligées par des élèves de Grade 7 à l’aide d’objets scolaires, avant de prendre une tournure plus préoccupante lorsque d’autres camarades ont été entraînés dans cette spirale autodestructrice. Les enseignants, d’abord surpris par ce comportement inhabituel, ont rapidement constaté qu’il ne s’agissait pas d’un incident isolé. Selon des informations recueillies, une élève en particulier aurait incité plusieurs de ses camarades à se livrer à de tels actes. 

Le phénomène a progressivement touché une dizaine d’élèves. Ce climat de détresse psychologique s’est installé dans les classes, affectant l’ensemble du groupe. Certains enseignants décrivent des jeunes plus renfermés, anxieux et parfois en baisse de concentration, tandis que d’autres notent une atmosphère pesante et un manque de communication entre élèves.

Nous avons recueilli le témoignage d’une élève sous le couvert de l’anonymat. Cette collégienne en Grade 7 raconte que les gestes d’automutilation n’ont pas seulement marqué celles et ceux qui s’y sont adonnés, mais ont eu un effet psychologique sur toute la classe. « C’était impossible de les ramener à la raison. ‘Ariv enn moman, ti nepli ena fitwar dan lakantinn’… » confie-t-elle. Elle souligne que la situation a provoqué un malaise généralisé, où la peur et l’incompréhension se mêlent au quotidien des élèves.

Une autre camarade de classe confie que la fille à l’origine de cette incitation traverserait des difficultés familiales. Ce contexte personnel fragile aurait contribué à amplifier son mal-être et à influencer d’autres élèves vulnérables. 

Créer un espace sûr

Alerté de la situation, le ministère de l’Éducation a rapidement réagi. Selon une source proche du dossier, un dispositif d’urgence a été activé afin d’apporter un soutien psychologique immédiat aux élèves concernés. « Dès que nous avons été mis au courant de la situation, nous avons dépêché des psychologues sur place. De plus, l’établissement secondaire a mis en place un service d’écoute pour élèves. Ce soutien se poursuivra aussi longtemps que nécessaire, non seulement pour comprendre mais aussi pour écouter les jeunes », explique-t-on au sein du ministère. Ces mesures visent à créer un espace sûr où les élèves peuvent exprimer leurs difficultés et trouver une aide adaptée.

La gravité de la situation souligne également le rajeunissement du phénomène. Le ministère insiste sur l’importance de rester vigilant et d’encourager la communication entre parents, enseignants et élèves. Car l’automutilation, souvent cachée et incomprise, est un signal d’alarme.

 

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