Faits Divers

Dans un centre d’appels : allégations de harcèlement sexuel contre un superviseur

Une femme de 24 ans, travaillant dans un centre d’appels à Ébène, soutient avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d’un superviseur de 26 ans. Le responsable lui aurait fait parvenir des notes qu’elle juge « déplacées ». Il l’aurait même traîné de force dans les toilettes pour essayer de l’embrasser. Le suspect a été arrêté.

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Cela fait un mois qu’Ashna* travaille au sein de cette compagnie. « J’ai rencontré le superviseur après trois jours. Il s’était montré amical au départ », explique-t-elle. Mais, peu de temps après, son attitude avait changé et dépassait le cadre professionnel. « Une fois, il m’avait caressé le dos », explique-t-elle. Et d’ajouter : « Je suis mariée. Je lui ai tout de suite fait comprendre que j’allais avertir la direction en cas de récidive ».

Cependant, cet avertissement n’a calmé les ardeurs du jeune homme que pour quelque temps. « Il s’est mis à me glisser des notes sur lesquelles il écrivait des choses déplacées. Je suis allée voir mon chef de plateau, mais rien n’a été fait », raconte Ashna.

Mais, la situation a empiré. « Un jour, je revenais des toilettes. Vu qu’il n’y avait personne, il en a profité pour me traîner de force à  l’intérieur. Il m’a forcé à l’embrasser, mais j’ai pu le repousser. J’ai raconté cette affaire à mon époux »,dit-elle.

Ne pouvant plus endurer cette situation, elle a décidé de dénoncer le superviseur. « Je ne me sentais plus en sécurité sur mon lieu de travail. Je suis à bout ». Mardi, elle a consigné une  déposition au poste de police de Rose- Hill. Elle a remis un des écrits du suspect aux policiers.

Une expertise devrait confirmer  l’écriture du superviseur. La police a procédé à l’arrestation du jeune homme le même jour. Il a comparu devant le tribunal de Rose- Hill sous une charge provisoire de harcèlement sexuel.

Autre son de cloche

Pour le jeune homme, c’est un autre son de cloche. Joint au téléphone, il raconte que c’est une histoire montée de toutes pièces. « Tout ce qu’elle raconte est totalement faux. Je ne lui ai jamais fait des avances. Selon moi il y a une personne qui lui monte la tête », se défend le superviseur.

À la police, il a expliqué que c’est la jeune femme qui ne cesse de l’importuner. « Au contraire, c’est elle qui me fait des avances. Elle m’avait déjà prévenu qu’elle comptait me faire avoir des ennuis », a-t-il soutenu. Il a dû fournir une caution afin de retrouver la liberté provisoire.

* prénom fictif

 

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