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Dans l’univers des amoureux de manga

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Ils sont fans de mangas, de bandes dessinées, de plats japonais, de cosplay et de jeux vidéo japonais. Et ils l’assument. En attendant la nouvelle édition d’AnimeNext, le 9 décembre, entrons dans l’univers des amoureux de mangas.

Ben Buchoo a une collection impressionnante de maquettes, figurines et bandes dessinées mangas.
Ben Buchoo a une collection impressionnante de maquettes, figurines et bandes dessinées mangas.

AnimeNext et UOM Cosplay Festival réunissent chaque année les adeptes de la culture japonaise. Devenus des rendez-vous incontournables des amateurs de bandes dessinées et mangas, ces événements réunissent chaque année des centaines de Mauriciens de tous âges et de toutes religions. AnimeNext, un événement qui gagne en popularité d’année en année, se tiendra cette année au Hennessy Park Hotel. Si aujourd'hui, le nombre d’adeptes a triplé c’est non sans les efforts des organisateurs qui ont su toucher toute une génération de fans.

Parmi eux, l'on retrouve Ben Buchoo. C'est un gros collectionneur. « Je suis de la génération Club Dorothée : Dragon Ball Z, Goldorak ou encore Les Chevaliers du Zodiaque. J’ai commencé par collectionner des volumes alors que j’étais au collège mais il n’y avait pas un très grand choix à Maurice. »

Ce n’est que dans les années 2000 que tout a repris pour Ben qui commença une collection de figurines des Chevaliers du Zodiaque. Aujourd’hui, il collectionne surtout les maquettes Gundam et il a rejoint toute une communauté de collectionneurs. Ben fait ses achats sur des sites spécialisés.  


Culture geek

« Lorsqu’on assemble, on est libre de coller des stickers, peindre et customiser la figurine », explique-t-il. Ben compte dans sa collection environ 150 maquettes et une cinquantaine d'autres qui ne sont pas encore conçues. « Il me reste surtout de gros modèles à assembler et j’en achète tous les deux mois ». Il compte aussi une cinquantaine de figurines dont cinq pièces par gamme et environ 80 volumes de livres comics et manga.

Chaque aspect de l'univers manga est relié. Saad, alias AKIRA, est fan de cet univers depuis les années 80. « J'avais la chance d'avoir accès à des bibliothèques à Port-Louis où je me procurais des bandes déssinées et des mangas. Depuis, je préfère acheter des livres et des magazines, plus faciles à lire que la version en ligne et cela reste un souvenir. »

Le costume de Black Panther a demandé deux mois de confection à Yash Ramloll.
Le costume de Black Panther a demandé deux mois de confection à Yash Ramloll.

 

Jason Tse confectionne des épées japonaises.
Jason Tse confectionne des épées japonaises.

 

Séduit par tout ce qui touche de près ou de loin au manga, c’est pour lui un moyen de développer son imagination et stimuler sa créativité. Il fait aujourd'hui partie du comité organisateur d’AnimeNext et souhaite promouvoir la culture geek, aller vers les jeunes et organiser davantage d'ateliers créatifs. « Nous voulons augmenter le nombre d'activités et de compétitions afin qu’AnimeNext puisse satisfaire les fans qui sont de plus en plus nombreux », précise Saad.

Impossible de parler de manga et de ce type d’événement sans parler des cosplayers. Outre le côté esthétique et attrayant des tenues, le cosplay est avant tout un travail de confection de costumes mais aussi d’accessoires qui les accompagnent. Teshmi Gutty, 27 ans, travaille comme creative engineer dans la vie et se consacre à sa passion pour le cosplay et le gaming durant son temps libre.  « Dès mon plus jeune âge, je suivais les conventions internationales jusqu’à ce que je décide de rejoindre la communauté AnimeNext.  » Animée par la culture japonaise, cette cosplayer et propmaker, réalise ses premières tenues. « On ne réussit pas du premier coup, cela demande patience et passion. » Teshmi choisit ses personnages avec minutie. « Je choisis des personnages qui ont des histoires similaires à la mienne même s’ils ne sont pas très connus. J’ai grandi avec trois grands frères qui m’ont initié à l’univers qu'est le gaming. »

Stefan Wong Ng est un adepte de cosplay et de plats japonais.
Stefan Wong Ng est un adepte de cosplay et de plats japonais.

 

Teshmi Gutty crée elle-même ses costumes et fait partie de la petite poignée de femmes à faire du gaming.
Teshmi Gutty crée elle-même ses costumes et fait partie de la petite poignée de femmes à faire du gaming.

 

Comme Teshmi, Yash Ramloll, 22 ans, étudiant, est un talentueux cosplayer. Il découvre le manga à l’âge de 16 ans à travers les séries connues telles que Dragon Ball Z ou encore One Piece. « J’ai alors commencé à fabriquer des masques pour décorer ma chambre. En 2016 et 2017, nous avons remporté le premier prix de Group Cosplay à AnimeNext. » Cette année encore, le jeune homme sera en lice en solo pour le prix du meilleur costume. « Je m’inspire des vidéos sur YouTube et j’utilise le programme Prepakura gratuit pour cosplayers afin de réaliser les armures. » La confection d’une tenue peut lui prendre six mois comme, par exemple, celui d’Iron Man ou même deux mois pour celui de Black Panther.

Du haut de ses 25 ans, Jason Tse convoite l’idée de pouvoir lancer son entreprise de confection d’armes mais pas n'importe lesquels. Il pense surtout à des épées. « Mon amour pour le manga a commencé alors que je n’avais que quatre ans. Mon père ramenait des Dvds de Dragon Ball Z. J’ai plus tard fait des recherches sur l’univers japonais et découvert Naruto. » C’est en jouant aux jeux vidéo que Jason développe une fascination pour les épées japonaises. Il débute alors sa petite collection personnelle et décide de se lancer dans la confection. Autodidacte, il apprend à réaliser des armes à partir de bois, métaux, toiles, éponges et cartons. Il organise un show en 2013. Aujourd'hui, il souhaite transmettre et partager sa passion. 

Qui dit manga dit aussi nourriture japonaise. Stefan Wong Ng, 41 ans, responsable de communication pour l’événement AnimeNext, a craqué pour les plats japonais lors de ses lectures de bandes dessinées japonaises. « Je n’en trouvais pas beaucoup à Maurice, j’ai donc pu vraiment m’en imprégner lorsque j’étais en France. Je ne manquais pas un seul film japonais au cinéma. » C’est aussi durant cette période que Stefan fait la tournée des restaurants japonais en France à la découverte des plats typiques qu’il essaie de reproduire à son retour à Maurice. « Je prépare moi-même mes propres makis et j’ai tout le matériel qu’il faut », précise-t-il.

 

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