Le mécontentement des médecins généralistes perdure depuis l’introduction du ‘shift system’ aux urgences des hôpitaux régionaux. Car, disent-ils, ils se retrouvent à travailler 40 heures par semaine, au lieu des 33 heures prévues par un jugement rendu par la Cour Suprême au milieu des années 90.
Ce n’est pas le nouveau shift system qui pose problème aux médecins, indique l’un d’eux. Ni, dit-il, le fait que cela fait deux mois, soit depuis l’introduction du système sur une base pilote le 1er avril, qu’ils n’ont pas reçu de document officiel contenant des détails sur les régimes des services et les modalités. Et encore moins le fait que le système ait été étendu à tous les services, comme annoncé par le ministre de la Santé. Bien au contraire, affirme notre intervenant, le syndicat des médecins n’a eu de cesse de plaider pour l’introduction du shift system depuis 2010, mais faute d’un nombre suffisant de généralistes, cela n’avait pu se faire.
Selon le médecin interrogé, ce qui les dérange, c’est de se retrouver à effectuer 40 heures de travail par semaine, au lieu des 33 heures stipulées dans un jugement rendu par la Cour suprême dans les années 90. Et ce, insiste-t-il, sans être rémunérés pour cela. « Bien que le ministère de la Santé n’ait pas encore mis cette mesure sur papier, il est en train d’imposer 40 heures de travail aux médecins, allant ainsi à l’encontre de la décision de la Cour suprême», expliquent-ils.
La faute, disent-ils, aux changements mal structurés que le ministère tente d’apporter, sans fournir de documents relatifs. Les médecins sont d’avis que le ministère instaure une situation où ils sont appelés à travailler plus tout en étant moins rémunérés. Bien que leur vie sociale ait été améliorée à travers le shift system, ce dernier offrirait, selon eux, des conditions de travail plus difficiles.
Ils estiment qu’ils ont le droit d’exprimer leurs griefs, comme d’autres travailleurs qui militent pour de meilleures conditions de travail, notamment à travers des manifestations pacifiques. À ce titre, ils tiennent à préciser qu’ils ne sont pas avides d’argent, comme certains voudraient le faire accroire.
Contacté à ce propos, une source au ministère de la Santé explique que le shift system s’étendra à tous les départements des hôpitaux, comme annoncé par le ministre Anil Gayan. Elle ajoute qu’il est aussi prévue que de nouveaux médecins soient recrutés afin d’aller de l’avant avec le projet.
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