
À l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, chaque battement compte. Immersion au sein des unités cardiaques, là où les gestes se font précis, les regards concentrés, et où chaque seconde peut faire basculer un destin.
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Dans les couloirs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo en ce mercredi 1er octobre, c’est l’effervescence. Du Casualty au Medical OPD (Outpatient Department), patients et personnel s’activent dans un ballet millimétré : nettoyage, récupération des dossiers, transfert des patients. Tout se déroule comme dans une ruche, où chacun connaît son rôle et contribue à une harmonie presque chorale.
En cette fin de matinée, le Cardiac OPD offre un contraste saisissant avec l’animation du reste de l’établissement. Le calme règne. Quelques patients attendent, silencieux, pendant que le personnel prépare les dossiers pour les rendez-vous de l’après-midi.
Le Dr Nilesh Mohabeer nous accueille dans la salle d’attente. Il est retenu par une urgence, mais prend le temps de nous recevoir. Autour de nous, les gestes sont mesurés, les voix feutrées. Ici, on économise son énergie pour les batailles à venir.
Nous montons au troisième étage. La Coronary Care Unit (CCU). L’agitation reprend, rythmée par des interventions successives. Le contraste avec le rez-de-chaussée est brutal.
Ici, c’est le Dr Oomesh Shamloll, consultant en cardiologie, qui orchestre. La coordination du personnel est impressionnante. Chaque geste est minutieusement supervisé, qu’il s’agisse d’un pontage ou de la pose d’un stent. La vie du patient dépend de la précision des interventions.
Aucune marge d’erreur n’est permise. Certains patients ont déjà perdu la bataille malgré l’expertise et les efforts du personnel. Simplement parce qu’il était trop tard. Ou que, comme toute chirurgie, le risque zéro n’existe pas.
Derrière la vitre
Nous nous approchons de la salle d’opération. Derrière la vitre, l’équipe observe les moniteurs. Un chirurgien procède à une angiographie sur une patiente. Sous la supervision du Dr Shamloll et en présence du Dr Mohabeer, l’intervention se déroule en direct.
Le cathéter est inséré par l’artère radiale du bras droit. Une solution de contraste à base d’iode est injectée, permettant de visualiser les artères coronaires sur les écrans. « Une ponction permet d’identifier les artères malades et, si nécessaire, d’y placer un stent », explique le Dr Shamloll, les yeux rivés sur les moniteurs.
L’angiographie détecte les artères bouchées. L’angioplastie consiste à les déboucher avec un stent. Si ce n’est pas possible, un bypass est envisagé.
Pour cette patiente, suspectée d’avoir subi une crise cardiaque, le verdict tombe : ses artères ne sont pas malades. Elle pourra rentrer chez elle après de nouvelles investigations. Un soulagement palpable traverse l’équipe.
Bien que courantes, ces procédures exigent une grande dextérité. Le moindre incident – la déchirure d’une artère, par exemple – peut être fatal. C’est pourquoi toutes les interventions sont supervisées par des seniors, prêts à intervenir à tout moment en cas de complication.
L’expertise. La coordination. La vigilance. Ces trois mots résument l’esprit qui anime les équipes de la CCU. Ils restent la clé de la survie des patients. Tandis que nous quittons le troisième étage, une nouvelle intervention se prépare déjà. Dans les couloirs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, le cœur ne s’arrête jamais de battre.

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