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Dans les années à venir : seuls 25 % des étudiants choisiront la filière académique

centre polytechnique de Pamplemousses Le centre polytechnique de Pamplemousses propose des cours dans le domaine de la santé.

Avec l’entrée en vigueur du prérequis des cinq Credits pour passer en Higher School Certificate, seul un quart des étudiants devraient opter pour la filière académique. Ce qui devrait jouer en faveur des trois centres polytechniques, dont Polytechnics Mauritius, qui ont ouvert leurs portes l’année dernière.

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Àmoyen et long termes, ce sont tout au plus 25 % des étudiants qui choisiront de faire leur Higher School Certificate (HSC) puis des études universitaires. C’est la conclusion des pédagogues interrogés par Le Défi Quotidien dans le cadre de la nouvelle politique à l’effet qu’un élève devra décrocher cinq Credits au School Certificate (SC) pour passer en Lower Six. Ce changement vise à peupler les trois centres polytechniques qui ont ouvert leurs portes l’an dernier.

Polytechnics Mauritius en est encore à ses premiers pas. Surendra Bissoondoyal, président de la Tertiary Education Commission (TEC), estime qu’il faudra aller bien plus loin à l’avenir. « Polytechnics vient d’ouvrir l’année dernière. Il en faudra beaucoup plus pour accueillir davantage d’étudiants et avoir plus d’options », explique-t-il.

Le modèle à suivre, selon lui, est Singapour. « À l’équivalent du O-Level, 40 % de ses étudiants choisissent les polytechniques et 25 % les centres de métiers. Seulement 25 % optent pour le HSC et un parcours académique », souligne-t-il. Selon le président de la TEC, tous les enfants n’ont pas le même profil académique. Certains, dit-il, arrivent à mieux s’en sortir dans la filière technique.

«Main-d’œuvre de demain» 

Faisal Jeerooburkhan, pédagogue et membre de Think Mauritius, évoque également un taux de 25 % : « C’est possible que seuls 25 % des écoliers optent pour la filière académique. Le reste a l’option des filières sportives, techniques ou artistiques. Cette diversité sera très importante pour la main-d’œuvre de demain. »

C’est une bonne chose selon lui, soulignant que le pays compte déjà 10 000 diplômés chômeurs. « Il y a un manque de personnes compétentes pour certains métiers. S’il faut rester avec le système actuel, il faut se dire que les élèves qui n’auront pas décroché cinq Credits au SC iront dans ces polytechniques pour des formations plus techniques. »

Le reproche de Faisal Jeerooburkhan vise toutefois une approche qu’il qualifie de « piecemeal », plutôt qu’une révision complète du système. « Il faut être en mesure d’identifier le potentiel d’un enfant dès le primaire. S’il a un potentiel académique, alors on le poussera vers le HSC, puis vers les études universitaires. S’il est davantage technique, on l’aiguillera vers les polytechniques. »
Au niveau de Polytechnics Mauritius, on est en pleine expansion, vu que l’institution vient d’être mise sur pied et qu’il a été récemment annoncé que les undergraduate courses seront gratuits. Yamal Matabudul, le directeur, estime que l’institution a pour vocation de proposer des programmes « niches », développés en étroite collaboration avec les acteurs de l’industrie.

Le centre de Réduit se spécialise dans les cours en informatique, celui de Montagne-Blanche en tourisme ainsi qu’en hôtellerie et celui de Pamplemousses propose des cours dans le domaine de la santé. Les trois accueillent pour l’instant 400 étudiants. Ils proposent des cours en Nursing, d’autres menant à un certificat en Front Office Operation, d’autres encore en Professional Restaurant and Room Service. Sans compter des cours menant à des diplomas en IT avec une spécialisation en Big Data ou Internet of Things.

 

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