Dans l’enfer de la toxicomanie : un fils toxicomane fait subir des violences physiques à ses parents

«Nous vivons dans la peur constante. La nuit venue, nous devons verrouiller portes et fenêtres pour nous protéger contre notre fils qui est sous l’emprise de la drogue. » C’est le cri de détresse de Zarah* (45 ans) et son époux Salim* (49 ans), habitants de Plaine-Lauzun, qui subissent les violences de leur fils unique Faisal, âgé de 21 ans, quand ils ne sont pas en mesure de lui donner de l’argent.

La dernière fois que celui-ci a sévi remonte au mardi 16 janvier vers 9 h 15. Faisal est venu pour la énième fois demander de l’argent à sa mère pour s’acheter sa dose quotidienne de drogue. Il lui a réclamé Rs 2 500, mais cette fois, Zarah lui a opposé un refus catégorique. En colère, Faisal a giflé sa mère avant de la projeter par terre et la rouer de coups. « Fort heureusement, mon époux est intervenu et mon fils a pris la fuite », explique Zarah dans sa déposition au poste de police des Line Barracks. 

Le même jour, la police a procédé à l’arrestation de Faisal. Celui-ci a nié les accusations portées contre lui. Il a comparu devant le tribunal de Port-Louis sous une charge provisoire de violence domestique. Il a été libéré après avoir fourni une caution. C’est en fait ses parents eux-mêmes qui ont réglé le montant de la caution et ils s’en mordent les doigts. Car le soir même, Faisal est revenu pour se venger. « Mo finn sagrin mo finn al pay so kosion. Linn rebat mwa aswar. Mo zanfan kapav tir mo lavi enn zour akoz ladrog », se plaint Zarah.

Le père et la mère sont dans un total désarroi. Salim donne un aperçu du calvaire subi par la famille. Il souligne que tous les soirs, il doit verrouiller la porte de sa chambre. « Mon épouse et moi ne pouvons dormir l’esprit tranquille. Si on ne verrouille pas notre porte, Faisal peut entrer. Il finira par nous tuer. Kan nou pe dormi, li rod defons laport e nou finn perdi nou lape depi sink an. Pourtant, je lui ai dit que je peux l’aider à sortir de l’enfer de la drogue. J’ai même parlé à certaines personnes, mais Faisal n’a pas de volonté. Notre vie a basculé », raconte Salim, effondré.