Dans le Sud de l’île : le locataire vend les meubles du propriétaire

Teeraj Ganga, 26 ans, s’est présenté comme un entrepreneur engagé dans le kitesurf, sur la plage de Rivière-des-Galets, pour embobiner sa cible. Prétextant qu’il avait besoin d’un local pour stocker son matériel, il s’est tourné vers un habitant de Chemin-Grenier pour louer sa maison, avant de le détrousser.

L’accord conclu avec le propriétaire de la maison, Teeraj Ganga  règle la première mensualité et promet d’honorer ses paiements chaque mois. Un contrat est signé, mais petit à petit, le paiement des mensualités devient irrégulier.

Le propriétaire de la maison contacte le locataire pour réclamer son dû, mais celui-ci, à l’autre bout du fil, dit qu’il est en déplacement à l’île de La Reunion pour ses affaires.

Le propriétaire de la maison ne se doute de rien, jusqu’au jour où il se trouve dans l’obligation d’accéder à l’intérieur de la demeure. Cela en raison de funérailles dans le voisinage.

« Il y avait un enterrement, les proches du défunt m’avaient demandé d’éclairer le passage. » Le propriétaire de la maison se tourne vers Teeraj Ganga. « Je lui ai demandé la permission d’entrer dans la maison, mais sur un ton autoritaire il m’a interdit l’accès. J’ai trouvé cela louche », raconte le propriétaire.

Grâce à un double des clefs, ce dernier pénètre dans la maison. Et il a le choc de sa vie. « Mo ti trouv tou rido byen risse, mo rant andan mo trouv tou meb inn disparet. » C’est l’incompréhension pour le propriétaire. « Zis la tab avek sofa ki an tek so valer li Rs 100 000 », indique-t-il.

Après avoir constaté la disparition du mobilier, le propriétaire tente en vain d’entrer en contact avec le locataire, mais il était injoignable.

Le propriétaire porte alors plainte à la police. Saisie de cette enquête, le Criminal Investigation Division de Chemin-Grenier a retrouvé celui qui a racheté les meubles au prix dérisoire de Rs 35 000. Ceux-ci ont été saisis, afin d’être retournés au propriétaire.

À la fin du mois de mai, Teeraj Ganga a été arrêté à Bois-Chéri, Moka, au bout de quatre mois de recherches. Lors de son interrogatoire, le suspect a avoué avoir volé et vendu les meubles parce qu’il était à court d’argent. Traduit devant le tribunal de Souillac, il a été condamné à la prison pour vol.

Après cette mésaventure, le propriétaire de la maison indique qu’il sera plus prudent désormais, avant de louer sa maison. « Mo pa pou refer konfianss », fait-il ressortir.