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Dans le nord: trois filles maltraitées par leurs parents alcooliques

Elles ont 6, 9 et 11 ans.  Des fois, elles dorment le ventre creux et se font agresser par leur père. Les parents ont été arrêtés jeudi par la police de Goodlands. Ils sont en détention et leurs trois filles placées dans un abri. Ils étaient surveillés. Il y a environ un mois, les officiers de la Child Development Unit (CDU) ont eu vent que trois sœurs étaient maltraitées par leurs parents  alcooliques. Le 9 novembre, une psychologue a rendu visite aux enfants. Le constat est accablant. Mercredi (18 novembre), munis d’un ordre de protection de la cour de Pamplemousses, les officiers de la CDU et ceux du bureau sanitaire se sont rendus au domicile des trois filles. « Ti kuma enn lakaz ante. Ti pe gayn enn move loder », explique un policier qui était sur les lieux. Des vitres étaient brisées et la maison était sens dessus-dessous. Les matelas étaient sales et déchirés et il y avait de la poussière partout. Cela sentait le moisi.

Insuffisance pondérale

Selon les informations recueillies, les filles ne fréquentent plus l’école. Toutes trois souffrent d’une insuffisance pondérale, alors que leur mère est épileptique. Elles ont été conduites dans un abri. Les petites ont été interrogées par les enquêteurs. Leur récit est poignant : « Ena fwa nu pa gayn manze ek nu al dormi vant vid. Nu per nu paran. Notre père nous agresse souvent sans raison. On vit dans ces conditions depuis plusieurs semaines ». Jeudi, la police de Goodlands a procédé à l’arrestation des parents. Le père, un maçon de 41 ans, et son épouse du même âge ont été interrogés par les hommes de l’inspecteur Toorabally. Ils ont nié les allégations faites contre eux. Aux enquêteurs, ils expliquent qu’ils n’ont jamais maltraité leurs enfants. « Saki ena pu manze nu donn zot. Si pena nanye kuma nu pu gayn sa? Ena kiksoz ban zanfan la pe koz menti », se défendent les parents. Après son interrogatoire, le couple a été traduit devant le tribunal de Pamplemousses. Une charge provisoire de « neglecting child » a été retenue contre les parents. Une caution leur a été accordée, mais faute d’argent, ils n’ont pu régler cette somme. Ils ont été reconduits en cellule policière. L’enquête est placée sous la supervision de l’ACP Vinod Domah et l’ASP Chamroo.

L’aînée victime d’abus sexuels

L’aînée des sœurs aurait été victime d’abus sexuels il y a plus d’un mois. C’est l’ami de son père qui aurait abusé d’elle. Le père lui aurait donné la permission d’aller faire un tour avec sa fille. Il dit qu’il ignorait les intentions de son ami. Selon nos renseignements, le père était sous l’influence de l’alcool au moments des faits allégués. Le suspect a été arrêté et libéré sous caution.

Maison de l’horreur à Mont-Roches

Début avril, la police de Barkly a procédé à l’arrestation d’un couple qui séquestrait ses deux enfants dans une maison à Mont-Roches. Leurs fils, âgés de 25 et 30 ans, vivaient dans des conditions inhumaines. Le plus jeune, qui souffre de troubles mentaux, était ligoté à un lit dont le matelas était dans un piteux état. La chambre n’était pas éclairée et des excréments de chiens et de chats jonchaient le sol. Les deux jeunes ont été transportés à l’hôpital Brown-Séquard, où ils ont été admis. Leurs parents ont été placés en détention. L’aîné, lui, n’a jamais cessé de clamer l’innocence de ses parents. Les conditions dans lesquelles vivaient les deux jeunes hommes avaient suscité la colère et l’indignation de toute la population. Après deux mois en détention, le couple a été libéré et les deux frères ont pu retrouver leurs parents.

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Rita Venkatasawmy, directrice du Centre d’éducation et de développement pour les enfants mauriciens (CEDEM), explique que certains parents n’ont pas la maturité pour s’occuper de leurs enfants: «Je salue le travail des policiers.La négligence envers les enfants est une forme d’abus. Les parents doivent être plus responsables. D’ailleurs, on travaille déjà en collaboration avec le ministère du Développement de l’enfant pour améliorer cette situation. On a plus d’une centaine de cas quasi-similaires sur les bras».
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