Une collégienne en Grade 7, de 12 ans et habitant la région Nord du pays, dormait sur son sofa chez elle jeudi après-midi quand deux hommes masqués y ont fait irruption. L’un d’eux a brûlé l’adolescente aux bras avec un fer à repasser et, ensuite, ils ont incendié la maison. La collégienne, qui était seule, a pu prendre la fuite. Une déposition a été consignée au poste de police de Plaine-des-Papayes.
S’agit-il d’un règlement de compte ? C'est ce que tentent d’élucider les enquêteurs. Narvada (prénom modifié), qui fréquente un collège privé dans la région Nord, se trouvait chez elle. L'adolescente dormait sur un sofa dans son salon quand, à un moment donné, elle s’est réveillée après avoir ressenti une vive brûlure au bras gauche. Elle a été désemparée après avoir découvert deux hommes à ses côtés. « L’un d’eux m’a brûlée au bras avec un fer à repasser. Ils étaient tous les deux masqués. Zot dir mwa zot finn vini pou fini mwa ek mo fami ek zot finn ouver tou ban larmwar ki ena e zot finn met difé apre zot finn sove, » explique Narvada dans sa déposition.
L’adolescente s’est rendue chez une proche d’où elle a appelé ses parents pour leur raconter son calvaire. Ses parents informés sont rentrés à la maison et, une fois chez eux, ils étaient choqués de découvrir que leur maison a été détruite par le feu. Les pompiers, alertés, se sont précipités sur les lieux. Ils ont pu maîtriser l’incendie.
Sauvée de la mort
Dans une plainte consignée au poste de police de Plaine-des-Papayes, le père de Narvada, 46 ans, explique qu’une partie de leurs bijoux ainsi qu’une caméra ont été volés et que ses chambres, son salon et des appareils électroniques ont été endommagés par le feu. La police scientifique, qui a examiné les lieux, a envoyé des échantillons au Forensic Science Laboratory (FSL) pour des analyses.
Après avoir porté plainte, muni d’un formulaire 58, le quadragénaire a conduit sa fille Narvada à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Après avoir eu les premiers soins, Narvada a été autorisée à rentrer chez elle.
Son père, que nous prénommons Rajiv, explique que sa fille est traumatisée. « Ma fille ne cesse de pleurer et j’ignore qui a pu commettre cet acte. Je suis en bons termes avec tout le monde et c’est la première fois que je rencontre ce genre de problème. Narvada est bouleversée et elle ne veut plus rester à la maison. J’ai dû l’emmener chez mon frère. Elle est tellement effrayée qu’elle ne parle plus depuis cet incident. On doit la forcer pour qu'elle mange. Fort heureusement que Narvada a pu prendre la fuite après cet incendie. Je dois dire que ma fille a échappé à la mort. Vu qu’elle est toujours sous le choc, on ne lui pose pas des questions, car elle est stressée. Elle ne cesse de me demander ‘papa, ki sanla sa bann dimoun la et kifer zot pe rod touye nou’. Je ne peux lui répondre, car moi-même je ne sais pas à qui on a eu affaire, » raconte Rajiv. Il explique que sa famille n’est plus à l’abri après cet incident. « Je crains pour la sécurité de ma famille, car je ne sais pas qui veut me causer du tort, » dit-il. Rajiv explique qu’à l’heure de cet incident, son épouse et lui-même se trouvaient sur leur lieu de travail. Quant à la police, elle recherche les deux suspects. Le voisinage a été entendu par la police. Tous soulignent qu’ils ne savent rien, car ils n’étaient pas à la maison. Les enquêteurs comptent visionner les images des caméras de surveillance pour avoir plus d’indices sur les suspects. La police tente d’établir le motif derrière cet incident.
L’enquête, menée par le sergent Seegobin, est supervisée par l’assistant-commissaire de police (ACP) Kishore Dawoonarain.
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