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Dannysen Coopoosamy, maraîcher : «La cherté de certains légumes est anormale en cette saison hivernale»

Dannysen Coopoosamy opère au Marché Central.

En ce moment, le prix de la pomme d’amour tourne entre Rs 75 et Rs 80. Même les marchands reconnaissent que c’est anormal en cette saison hivernale.  

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Exerçant depuis des années au marché central à Port-Louis, Dannysen Coopoosamy, explique que les cultures de légumes souffrent des séquelles du changement climatique. À cet effet, il cite la pomme d’amour qui est vite avariée. «  D’une caisse de 20 kg, qui coûte Rs 2500, on doit jeter au moins 3 kilos qui sont avariées » dit-il. Il explique que ce sont des pertes sèches qui ne seront jamais récupérées. 

Le maraîcher trouve que le changement climatique influence aussi la production du petit piment. « Alors que normalement en hiver, il y a une baisse de production, cette année-ci, il y a une abondance de piments sur le marché d’où une baisse importante de prix » fait-il ressortir.  Cela dit, il laisse entendre qu’en cette période en 2022, le piment se vendait à Rs 600-800 le demi-kilo actuellement, il est à Rs 200.

Dannysen Coopoosamy cite aussi la coriandre (cotomili)  que  le marchand achète à Rs 600 le demi-kilo et qu’il met en vente à Rs 25 la botte. « Combien de botte doit-il vendre en une journée pour récupérer son capital, sans compter le nombre qu’il doit jeter étant avariée. Malheureusement, les consommateurs, qui se plaignent de ce prix-là, ignorent l’envers du décor » soutient-il.

Toutefois, il attire l’attention sur le fait que les prix de certains légumes commencent à baisser. Il cite notamment le giraumon qui est passé de Rs 35 à Rs 10 le demi-kilo, la carotte qui est descendu à Rs 20 le demi-kilo contre Rs 50. « Mème à ces prix-là, des consommateurs trouvent que c’est encore cher. Certains nous accusent de faire des profits mirobolants à leur détriment. Ce qui est complètement faux. Ils ignorent complètement le fait que nous achetons aussi nos produits à l’encan pour les mettre en vente. Vraiment nous ne pouvons vendre en-dessous des prix auxquels nous les achetons. Nous avons aussi une famille à faire vivre » explique-t-il. 

 Au niveau des planteurs on explique qu’outre le climat actuel qui impacte négativement sur la production vivrière, les cultures de pomme d’amour sont aussi affectées par une peste. Ce qui explique que la qualité laisse parfois à désirer. Toutefois, ils n’écartent pas la possibilité que les prix vont graduellement baisser sur le marché à mesure que le temps s’améliore. 

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