Danny Philippe : «Réformer l’éducation pour réduire les inégalités»

Danny Philippe rêve d’une île Maurice où il fait bon vivre. Il souhaite que son pays puisse trouver des solutions pour résoudre les problèmes de pauvreté, de drogue et d’inégalités de toute sorte. 

Danny Philippe, travailleur social et responsable de prévention au sein de l’ONG Développement, rassemblement, information et prévention (DRIP), rêve d’une île Maurice où chacun vit dans la dignité et la sécurité. En vue des élections du 10 novembre, il partage ses propositions pour résoudre les problèmes sociaux majeurs comme la pauvreté, la drogue et les inégalités éducatives.

Pour Danny Philippe, le problème le plus pressant reste celui de la consommation de drogues, en particulier parmi les jeunes. « Nous assistons à une montée alarmante de la consommation de drogue chez les jeunes et les enfants. Beaucoup finissent en cure de désintoxication à l’hôpital. Il est crucial que gouvernement et opposition travaillent ensemble pour trouver une solution durable », indique-t-il.

Il évoque l’évolution des méthodes des trafiquants. « Aujourd’hui, certains jeunes sont exploités comme dans le trafic de drogue et l’argent qu’ils gagnent alimente leur consommation ou leur permet d’acheter des produits de luxe. »

Danny Philippe considère aussi que la pauvreté est un problème central à Maurice. Selon lui, une politique active est indispensable pour éradiquer l’extrême pauvreté et améliorer les conditions de vie. « La misère engendre de nombreux autres fléaux comme la consommation de drogue, d’alcool et de cigarettes. En réduisant la pauvreté, nous pouvons améliorer la qualité de vie et protéger les jeunes de ces dépendances », explique-t-il.

Au niveau de l’éducation, il appelle à un système qui ne laisse personne en marge. Il souligne les inégalités qui se manifestent lors des examens nationaux. « Le National Certificate of Education ne tient pas compte des différences de niveaux entre les élèves. »

Danny Philippe plaide également pour l’utilisation de la langue maternelle dans l’enseignement. « De nombreux pays utilisent la langue maternelle comme outil pédagogique. Pourquoi ne pas suivre cette voie, comme l’avait suggéré Dev Virahsawmy ? Ce moyen peut aider les élèves à réussir à l’école et à sortir de la pauvreté. Pour réduire les inégalités sociales, il est urgent de réformer notre système éducatif », conclut-il.