Danielle Philippe prépare des ‘mines’ depuis plus de 30 ans. Cette femme entrepreneur est aujourd’hui à la tête d’une petite compagnie avec quatre employés. Toutefois, trois décennies plus tôt, rien ne présageait une pareille aventure.
Aujourd’hui, on est loin de son petit local à l’arrière de sa maison. Il faut à Danielle Philippe moins d’une heure pour préparer 500 kilos de mines, contrairement à une journée par le passé. Si aujourd’hui, elle a pu goûter au succès, c’est grâce à sa persévérance.
Nous sommes en 1986. L’économie du pays peine à décoller. La preuve, le chômage bat son plein. Désemparée, la jeunesse d’alors ne sait plus à quel saint se vouer. Faisant partie de cette génération, le frère et le beau-frère de Danielle Philippe font malheureusement face à cette dure réalité.
C’est alors qu’Ede, l’époux de Danielle, a la brillante idée d’acheter une petite machine à préparer les ‘mines’. « À cette époque, les Mauriciens commençaient à consommer les ‘mines’ fréquemment. Je pensais que cette machine achetée à Rs 250 allait permettre à mon frère et mon beau-frère de gagner leur vie. »
Mais la patience n’étant pas leur fort, les deux jeunes gens (frère et beau-frère) abandonnent le projet au bout de 15 jours. « Mine de rien, ils avaient fait une petite clientèle. Ainsi, les gens venaient à la maison pour demander s’ils préparaient encore des ‘mines’. Je répondais toujours par la négative jusqu’au jour où j’ai décidé d’essayer d’en faire moi-même. »
Ne voulant pas faire les choses à moitié, Danielle ira parfaire ses connaissances auprès d’une vieille dame chinoise. « Préparer de bonnes ‘mines’ réside dans l’art de bien pétrir la farine. Si aujourd’hui tout est mécanisé, rien ne peut remplacer mes yeux et mes mains. Ces derniers peuvent reconnaître ce qu’il faut ajouter ou retirer dans la préparation des ‘mines’. »
De bouche-à-oreille, les ‘mines’ de Danielle se taillent une réputation. Devant la demande grandissante, elle ouvre une usine. Mine d’or est née.
« Ouvrir une usine pour nous lancer dans la fabrication de masse était un vrai défi. Pour réaliser ce rêve, il aura fallu investir gros. Ainsi, de la petite machine manuelle, on a acheté une machine industrielle qu’on a fait venir de Hong-Kong. Ce qui nous a permis de satisfaire nos nombreuses commandes de particuliers, comme dans les supermarchés à travers le pays. »
Et pour répondre aux commandes croissantes, il faut se réveiller à l’aube. « Nous sommes quatre. Et chaque matin à 5 heures, on est déjà débout, la main à la pâte. Nous n’avons d’autre choix que de nous y mettre à cette heure, parce que nous avons des restaurateurs qui passent prendre de gros logements de mines dès 7 heures. »
Optimiste, Danielle ne craint pas pour l’avenir de ce métier. « Je ne sais pas pourquoi, mais les Mauriciens aiment bien manger des ‘mines’ pendant le week-end. Je ne pense pas que ces habitudes alimentaires vont disparaître du jour au lendemain. D’où mon usine, qui a de beaux jours devant elle. »
Reste encore une question. Qui prendra le flambeau après Danielle ? « J’ai un fils et une fille. Les deux travaillent. Toutefois, je pense que c’est ma fille qui est plus susceptible de diriger cette entreprise familiale. »
[col-md-4]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17285","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-29297","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"680","height":"1024","alt":"Danielle Philippe"}}]] Tout commence par la farine.<
/div>
[/col-md-4]
[col-md-4]
Publicité
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17284","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-29296","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"680","height":"1024","alt":"Danielle Philippe"}}]] Troisième étape, la pâte alimentaire est découpée en forme de longue lanière mince et plate.
[/col-md-4]
[col-md-4]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17283","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-29295","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"680","height":"1024","alt":"Danielle Philippe"}}]] Les ‘mines’ sont ainsi passées à l’eau bouillante pour la cuisson.
[/col-md-4]
[row custom_class=""][/row]
[col-md-4]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17282","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-29294","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"680","height":"1024","alt":"Danielle Philippe"}}]] Après elles demandent à être aérées.
[/col-md-4]
[col-md-4]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17281","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-29293","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"680","height":"1024","alt":"Danielle Philippe"}}]] L’heure de la pesée est venue...
[/col-md-4]
[col-md-4]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17280","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-29292","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"680","height":"1024","alt":"Danielle Philippe"}}]] … Avant que les ‘mines’ finissent en plusieurs logements.
[/col-md-4]Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !