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Daniel Laurent : Coup de boule!

Daniel Laurent

Daniel Laurent dégage un grand charisme et fait preuve de beaucoup d’humilité. Le lord-maire se consacre à améliorer la capitale et la vie de ses mandants. Portrait.

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Port-Louis est le cœur de Maurice. La capitale administrative accueille des milliers de personnes au quotidien. Elle se démarque des autres villes par le flux de véhicules dans ses principales artères. De nombreux événements importants ont souvent lieu à Port-Louis. Son lord-maire a donc une lourde responsabilité.

Daniel Laurent, 41 ans, ne dit pas le contraire, mais il assume son rôle avec un sourire. « Depuis très jeune, je prends plaisir à aider mon entourage. Cela me fait beaucoup de bien. J’en tire une satisfaction personnelle. Je fais du mieux que je peux et je laisse aux autres le soin de juger mon travail », indique-t-il.

Il se décrit comme un homme simple. Cet habitant de Résidence Briqueterie n’a jamais imaginé être lord-maire. Enfant, il fréquente la Briqueterie Government School, avant de poursuivre sa scolarité secondaire au Bhujoharry College.

Passion pour le foot

« La musique et le chant sont mes passe-temps préférés. Au collège, je chantais à l’occasion de la Fête de la musique. Puis, pendant deux ans, je me suis entraîné dans une école de foot à Abercrombie. J’évoluais au poste d’arrière droit. Cependant, j’ai mis de côté ma passion pour le foot afin de donner priorité à mes études », ajoute-t-il.

Après son School Certificate, il travaille pendant les vacances scolaires. Il prend de l’emploi en tant que machiniste dans une usine fabriquant des bracelets pour montres. Le travail est éreintant, mais il apprécie le fait d’être indépendant et de gagner de l’argent pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il prend goût au monde du travail et met fin à sa scolarité.

Trois ans et demi plus tard, Daniel Laurent quitte l’usine et suit une formation pour devenir serveur. Il ne tarde pas à être embauché au Café des îles au Pailles en Queue Court, à Port-Louis. En 2000, il y organise même la réception de son mariage. Entre-temps, il est éboueur pour la mairie de Port-Louis.

« Le matin, j’allais ramasser les ordures et ensuite, j’allais travailler au café. Mo pa kile devan travay et je n’ai pas honte de mon métier », confie-t-il. Le serveur persévère et récolte les félicitations des clients mauriciens et étrangers.

Un jour, un Français lui propose une formation dans la vente directe. Le jeune Daniel accepte et se met à travailler pour le compte d’une compagnie française. Puis, il bouge chez Modane, une maison d’éditions. Il fait du porte-à-porte pour vendre des encyclopédies.

Le responsable est impressionné par les techniques de vente de Daniel et décide de l’envoyer à Rodrigues pour s’occuper d’une nouvelle branche. Il est promu Sales Manager à Rodrigues. « J’ai pris un congé sans solde en tant qu’éboueur. Je me suis installé à Rodrigues avec ma famille », raconte ce père de trois filles, âgées de 6, 11 et 16 ans. Les Laurent y séjournent de 2004 à 2006.

Pendant cette période, Daniel Laurent se découvre une nouvelle passion. Il fait la connaissance d’un groupe de joueurs de pétanque. Ce sport l’intrigue. « Contrairement à ce que je pensais, la pétanque est un jeu facile. Il suffit de se concentrer et d’avoir les yeux rivés sur la boule avant de la taper. Cela fait travailler le cerveau et développe d’autres aptitudes. La pétanque me permet de décompresser », explique-t-il.

En 2005, son groupe remporte une compétition organisée dans le cadre de la fête nationale à Rodrigues et vient représenter l’île à Maurice. À la fin de son contrat en 2006, il a l’occasion de partir pour Madagascar, mais décline l’offre. « Nous sommes retournés à Maurice. J’ai commencé à travailler en tant que salesman driver », relate-t-il.

2012 marque un tournant dans sa vie. Il se souvient comme si c’était hier. Il préparait une grillade, quand il est approché par Mahen Jhugroo, alors député du Mouvement socialiste militant. Celui-ci lui propose de se présenter aux élections municipales qui ont lieu la même année.

Nouveau défi

« Depuis très jeune, je fais du social. J’aime aider les habitants de mon quartier. J’ai accepté ce nouveau défi et je me suis lancé », fait-il observer. Contre toute attente, il est élu en tête de liste. Il prend son nouveau rôle au sérieux et travaille d’arrache-pied. En 2014, il démissionne de son poste de conseiller municipal.

En 2015, il est de nouveau invité à être candidat et il est à nouveau élu en tête de liste. En janvier 2017, il devient adjoint au lord-maire après le divorce entre le Parti mauricien social-démocrate et l’Alliance Lepep. Six mois plus tard, il est élu lord-maire.

Quand le temps le lui permet, il va s’adonner à ses premières amours, notamment le football et la pétanque. Il profite des terrains de jeux qui se trouvent à proximité de son domicile, mais se consacre majoritairement à la chorale de l’église.

« Un chant est une action de grâce. Une joie m’anime quand je chante. D’ailleurs, j’ai interprété un morceau lors d’une inauguration à la fin de l’année dernière. Depuis que je suis lord-maire, j’ai très peu de temps pour moi. Je ne regrette pas, car je veux continuer à œuvrer pour le bien-être des Mauriciens », fait-il ressortir.

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