Cilida va incontestablement jouer au trouble-fête ce week-end, selon les prévisions de la station météorologique de Vacoas. Ce qui aura un impact tant sur les commerçants que sur les consommateurs. « L’ambiance est morose. C’est ainsi depuis le début des travaux du Metro Express. Avek syklonn Cilida, nou santi nou lame tonbe ». Propos de Fazhila Ghoorahoo, commerçante à la foire Da Patten, Rose-Hill. « Nou lavantt bien mins, pa kapav less oken klian ale, bizin okipe », ajoute-t-elle. La commerçante explique qu’à l’approche des fêtes, tout avait été mis en œuvre afin d’attirer la clientèle et booster les ventes. « Nous avions prévu des rabais et de la musique pour créer une ambiance festive, mais là tout risque de tomber à l’eau », déplore-t-elle.
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Fazhila Ghoorahoo fait ressortir que dès qu’il y a une averse, les gens préfèrent rester à la maison. « Avec ce qui s’est passé auparavant et les risques d’inondations, les gens sont plus prudents. Ils ne vont pas sortir avec leurs enfants pour ne pas mettre leur vie en péril», dit-elle.
Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de Maurice, abonde dans le même sens. Concernant le passage de la dépression tropicale Cilida, il souligne que les commerçants travaillent en toute sérénité jusqu’à la détérioration annoncée du temps. « Si le temps se dégrade, cela aura un impact sur la vente », dit-il. Mais pour l’heure, tout le monde profite du temps clément pour essayer de faire un bon chiffre de vente.
Cilida va non seulement chambouler le planning des consommateurs et mais aussi les activités familiales prévues pour ce week-end. « Je vais faire le maximum avant samedi vu que nous sommes en alerte 1 », dit Joyce, une habitante de Vacoas. Elle ajoute qu’elle attendait le week-end pour faire ses achats, mais la météo est venue bouleverser ses projets. « S’il pleut, je ne vais pas sortir ». À quelques jours de la fête de Noël, Joyce a encore des achats à faire mais aussi les commissions pour préparer le repas du week-end.
« Nous avions prévu un BBQ. Mais avec le mauvais temps, nous allons devoir prévoir autre chose », explique-t-elle.
Sanjana a aussi vu ses projets tomber à l’eau. « S’il y a un avertissement de cyclone de classe 2, je ne vais certainement pas sortir. Je ne vais pas prendre de risque inutile. Par contre, la pluie ne va pas m’empêcher d’aller faire mes achats ». Elle précise qu’elle n’a rien acheté jusqu’à présent. C’est ce qui l’incite à vouloir sortir même en temps pluvieux. « Je ne vais pas attendre samedi pour mes achats, car il sera difficile de mettre le nez dehors avec l’approche du cyclone », ajoute, pour sa part, Karen.
Elle, non plus, n’a pas encore complété ses achats de Noël. « Je n’ai pas encore acheté les cadeaux et les ingrédients pour le repas. Je dois absolument tout faire avant le week-end. Il ne me reste que ce vendredi. Je ne sais pas si je pourrais tout finir. Je m’étais fixé un objectif, mais là je vais devoir tout accélérer ».
Le sourire malgré la tempête
Du côté des centres commerciaux gérés par Ascencia Ltd (Bagatelle, Phoenix Mall et Riche Terre Mall, et Kendra, Les Allées et So’flo), on affiche encore l’optimisme en dépit des prévisions de la Station météorologique de Vacoas. Toutes les activités prévues sont maintenues. C’est ce que nous a affirmé Melissa Dalais, Head of Marketing. « Tout le monde se prépare et on continue à travailler et en profiter au maximum. Nous espérons que le cyclone ne va pas trop s’approcher de notre région », dit-elle.
Elle précise que les différents centres commerciaux sont couverts, ce qui fait que les gens peuvent faire leur shopping même s’il pleut. Melissa Dalais souligne cependant que si l’alerte cyclonique de classe 3 est déclenchée, tous les centres commerciaux vont fermer. Des dispositions ont déjà été prises avec les différentes boutiques et commerces si le temps se détériore. « Il est certain que si le cyclone s’approche de trop près de l’île et qu’il faut fermer les centres, cela aura un impact sur tout le monde », dit-elle. Une décision définitive sera prise ce vendredi en fonction des conditions climatiques, a précisé la responsable.
Ndlr : Nous avons essayé d’avoir un commentaire d’autres centres commerciaux. Nous avons laissé des messages et mails aux personnes concernées, mais en vain.
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