Après le violent cyclone Chido, Agalega est à genoux. Les habitants sont toujours traumatisés par ce qu’ils ont vécu la semaine dernière. Pour leur montrer le soutien de Maurice, les ministres Shakeel Mohamed et Adil Ameer Meea et le député Eshan Juman se sont rendus dans l’île durant le weekend. Le constat est accablant.
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Dans la matinée de samedi, le ministre du Logement, Shakeel Mohamed, a effectué une mission urgente à Agalega, avant de revenir à Maurice dans la soirée. Il a présenté au Premier ministre un rapport détaillé des dégâts causés par le cyclone Chido.
« Ce que j’ai trouvé sur place est choquant. Les photos ne rendent pas justice à l’ampleur des dégâts. Les écoles, les boutiques, les maisons en tôle ont été complètement dévastées. Les toitures ont été emportées par des vents qui soufflaient à plus de 250 km/h. Des hangars, qui abritaient des gros porteurs, ont été écrasés et des containers ont été projetés à 50 mètres de leur emplacement », rapporte Shakeel Mohamed. « La végétation a souffert, les cocotiers sont à terre. L’hôpital est dans un état catastrophique et la situation sanitaire est préoccupante. À ce jour, 38 personnes ont été rapatriées vers Maurice pour des soins médicaux », ajoute-t-il.
Intervention d’urgence
Pour le ministre, une réponse rapide est impérative. « Il est essentiel de mettre en place un plan d’urgence. Il faut reconstruire des maisons en béton, revoir l’infrastructure et renforcer les services de santé », estime-t-il. « Agalega a besoin d’une nouvelle approche pour son développement, avec des bâtiments plus solides. Il faut aussi un système météorologique plus fiable, car les effets du changement climatique se font sentir », préconise-t-il.
Le dimanche 15 décembre, Ehsan Juman et Adil Ameer Meea ont fait le déplacement dans l’île. « C’est une île complètement dévastée. La boulangerie est hors service. Il est difficile de croire que nous parlons d’une île habitée il y a encore quelques jours », a déclaré Adil Ameer Meea.
Le gouvernement mauricien envoie des secours. « Des matériaux de reconstruction, dont des feuilles de tôle et du bois, sont en route. Un vol de la marine indienne a également acheminé des produits de première nécessité comme de la farine, du riz et de l’eau », explique pour sa part Ehsan Juman. « Les autorités sanitaires ont envoyé une équipe sur place. Il y a des habitants qui commencent à souffrir de douleurs abdominales. On a envoyé de l’eau », précise ce dernier. « Nous savons que la situation est extrêmement difficile, mais il faut garder espoir. Maurice est derrière vous. Nous allons tout mettre en œuvre pour vous aider à reconstruire », avance Ehsan Juman.
« Je plaide pour qu’il y ait un télédon pour collecter des fonds en vue de la reconstruction de l’île. Je lance un appel à toute la population mauricienne pour qu’elle se mobilise en faveur de nos compatriotes », indique Adil Ameer Meea. « Ce cyclone est peut-être un avertissement. Il est crucial de revoir notre façon de construire et de nous préparer pour l’avenir », estime Adil Ameer Meea.
Le cyclone Chido à Mayotte a fait au moins 14 morts ; Le préfet redoute « plusieurs centaines » voire « quelques milliers » de morts dans l’archipel
Le cyclone tropical a semé le chaos samedi dans le département le plus pauvre de France, mais « ne présente plus une menace pour le territoire », selon la préfecture, qui a levé l’alerte rouge. Il sera « très difficile » d’avoir un bilan humain final, selon le préfet.Au moins 14 morts et près de 250 blessés : le cyclone tropical « exceptionnel » Chido a semé le chaos samedi 14 décembre à Mayotte, département le plus pauvre de France, dans l’océan Indien, selon un bilan encore très provisoire.Selon le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, interrogé par l’AFP, 9 personnes blessées ont été prises en charge au Centre hospitalier de Mayotte (CHM) en urgence absolue, et 246 en urgence relative. « L’hôpital est touché, les écoles sont touchées. Des maisons sont dévastées. Le phénomène n’a rien épargné sur son passage », a-t-il décrit. « Je pense qu’il y aura certainement plusieurs centaines, peut-être approcheront nous le millier, voire quelques milliers » de morts, a déclaré le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, sur la chaîne publique Mayotte la 1ère. Il sera « très difficile d’avoir un bilan final » étant donné que la tradition musulmane, très ancrée dans les quartiers d’habitat précaire entièrement détruits, veut que les personnes soient enterrées « dans les 24 heures ».
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