La cyber-attaque, qui a touché de nombreuses entreprises dans le monde la semaine dernière, a rappelé l’importance pour les entreprises de se préparer aux risques. Selon des experts de BDO Cyber and Forensic Lab d’Afrique du Sud, les meilleures armes sont la sensibilisation et la formation.
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La sensibilisation et la formation sont les meilleures armes contre la cybercriminalité dans les entreprises. C’est l’avis de deux experts de BDO Cyber and Forensic Lab d’Afrique du Sud. David Cohen et Rudi Dicks sont respectivement Executive et Senior Cyber Security Specialist chez BDO Cyber and Forensic Lab. Le Défi Quotidien les a rencontrés, le lundi 22 mai, dans les locaux de BDO Mauritius à Port-Louis en marge d’un séminaire sur la cyber-sécurité qu’ils animent ce mercredi à l’hôtel Voilà Bagatelle, à Moka.
Pour David Cohen, les grandes entreprises mauriciennes sont déjà sensibles à la formation de leurs employés aux risques de la cybercriminalité. C’est notamment le cas dans les secteurs particulièrement sensibles comme les services financiers. « Il y a de gros investissements qui sont faits pour se protéger de la cybercriminalité. Je pense que les grandes entreprises mauriciennes sont bien avancées dans ce domaine et qu’il y a de plus en plus d’initiatives de leur part en ce sens. Les organisations se préparent à faire face à tous les types d’attaques. Elles savent que ça arrivera. Mais personne n’est suffisamment protégée alors que les cyber-attaques arriveront de plus en plus. Maurice, qui devient une juridiction financière de plus en plus importante, s’expose davantage. On se souvient de l’affaire des Panama Papers, le secteur offshore, ici, est exposé. Il doit se préparer davantage qu’avec juste de la formation et des antivirus », soutient David Cohen. Rudi Dicks ajoute qu’avoir des spécialistes avisés en cyber-sécurité au sein de son entreprise ne signifie pas qu’on est protégé à 100 %.
« Lorsque j’anime des ateliers de travail avec des professionnels de la cyber-sécurité, très souvent ils réagissent en me disant qu’ils ignoraient des choses dont je leur parle », commente Rudi Dicks.
Alors que de plus en plus, les entreprises choisissent le cloud computing pour leurs services informatiques, David Cohen constate qu’elles ont ainsi tendance à trop s’appuyer sur la cyber-sécurité des prestataires de service. « Ces entreprises sous-traitent leurs services informatiques et laissent le soin à d’autres de s’occuper de leur cyber-sécurité. Elles sont alors moins précautionneuses et cela peut se traduire par des problèmes », souligne David Cohen. Rudi Dicks précise que les prestataires de service ont de bons systèmes de sécurité, mais il estime que les entreprises doivent également prendre les précautions nécessaires à leur niveau pour limiter les risques.
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