Curepipe : un jeune alcoolique armé d'un sabre terrorise sa famille

Il est âgé de 38 ans. Il se balade au quotidien avec un sabre à la main dans sa maison, terrorisant ainsi ses parents, âgés respectivement de 68 et 65 ans. 

Ce couple de Curepipe dit n’avoir plus la joie de vivre. L’angoisse lui serre les tripes et il se demande s’il devra passer le reste de son existence dans la terreur et en larmes. Car son fils est toujours en état d’ébriété, matin comme soir, pourrait lui pourrir la vie.

Ce fils, qui est accusé de faire tant de misère à ses parents, est un célibataire endurci. Très jeune, il a sombré dans l’alcool à la suite d’une déception amoureuse. Malgré tous les efforts de ses parents pour lui aider à surmonter son addiction à l’alcool, il n’a jamais montré aucune volonté pour s’en sortir. Au contraire, sa situation est devenue pire.

Selon ses parents, chaque jour, il quitte la maison tôt le matin pour partir consommer de l’alcool. Il rentre vers 11 h complètement ivre. Les parents racontent qu'à son retour à la maison, il commence à les harceler moralement alors qu'à leur âge, ils «ont besoin de repos». 

«Kan li rentrer li pou koumans zourer, li pu rode manger ek li all tir so sabre dans so la chambre ek la, li koumans menace nou, fer nou peur», explique le père.

C’est quand le fils ivrogne s’endorme, épuisé et affaibli par la quantité d’alcool qu’il a ingurgité, qu’il y a une accalmie dans la demeure familiale jusqu’à l’après-midi. Mais quand il se réveille, il part rejoindre ses camarades de beuverie. L’enfer recommence à son retour à la maison. 

Le vieux couple affirme qu'il doit «encaisser l’agressivité et les exigences de son fils». «Nou nepli kapav supporte sa la vie là. Parfwa mo anvi bwar enn dose pwason ek mo fini arr sa la vie la», confie le père.

Les parents disent avoir, à maintes reprises, porté plainte contre leur fils pour agression et menaces, entre autres. Ils ont même obtenu un Protection Order contre lui. Toutefois, ils estiment que tout cela ne change pas pour autant le comportement de leur fils. 

«La police vine arrête li, fer li paye ene l’amende soulard. Après li sorti ek kan li retourne la caze, li vanzer lors nou», déplore le père.

Raison pour laquelle le couple lance un appel aux autorités concernées de lui venir en aide. Il souhaitent à ce que la police conduise son fils à l’hôpital Brown-Séquard pour qu’il puisse suivre une cure de désintoxication. 

«La police dire nou amène li nou-même Brown Sequard, zot pas gagne droit amène li zot.  Mais nou peur li, li pa écoute nou, li. Ki l’autorité pe attane ? Kan li pou fini touille nou ki zot pou agir ?» se demande le couple, qui un autre fils. Ce dernier est marié et vit séparément.