Entre les sorties nocturnes sans autorisation et des fréquentations douteuses, un adolescent en fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Ces derniers sont désespérés à tel point qu’ils ont fait appel à la brigade des mineurs. Des officiers ont tenté de ramener l’ado à la raison, mais rien n’y a fait. Les parents craignent le pire.
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C’est un véritable cri de détresse que lance Sandrine, âgée de 34 ans. Son fils aîné, qui n’a que 15 ans, donne du fil à retordre à toute la famille. La mère de trois enfants qui habite Curepipe est convaincue que son fils s’engage dans une voie qui le conduira irrémédiablement en prison. Pour éviter une telle fatalité, elle a frappé à plusieurs portes, mais selon la jeune femme, les institutions qui traitent ce type de problèmes se renvoient la balle.
Se confiant au Défi Quotidien, Sandrine revient sur le calvaire qu’endure sa famille. Son fils n’obéit plus à personne. Il sape son autorité. Le comportement de l’adolescent aurait changé il y a trois ans, lorsqu’il a fait son entrée au collège. Il se permet de sortir à n’importe quelle heure et de prendre la bicyclette de son père sans la permission de ce dernier. Le mois dernier, il a disparu en pleine nuit avec le vélo. C’est la police qui l’a intercepté à une heure du matin et qui a alerté ses parents.
Sentiment d’abandon
« Nous avons dû aller le récupérer au poste. Nous avons aussi constaté que l’argent disparaissait de la maison. Et qu’il a commencé à fumer. Maintenant il a de nouvelles fréquentations : des jeunes qui sont, selon nous, engagés dans le trafic de la drogue. Si mon fils se fait prendre par la police, il se retrouvera en prison », pleure Sandrine.
Elle affirme avoir utilisé tous les moyens possibles pour ramener son fils sur le droit chemin. La famille a même sollicité la brigade des mineurs. Les officiers ont fait du counseling avec l’adolescent en deux occasions. Mais cela n’a pas fonctionné.
Sandrine a le sentiment d’être abandonnée. « Kan mo al lapolis, zot dir al brigad de miner. Kan ou al laba, zot dir ou bizin fer prosedir pou al lakour. Kan mo al fer prosedir pou Child Beyond Control, lakour dir ki tan ki pa gagn zanfan-la, zot pa pou kapav fer nanie », raconte la mère de famille. Elle souhaiterait obtenir des conseils parce qu’elle ne peut plus endurer cette situation. « Mo pe tir sonet dalarm depi dezan. Li pou tro tar si demin mo garson gagn enn case criminel. Avan li tro tar mo pe deman led lotorite », lance Sandrine au bout du rouleau.
Le sergent Pharmasse : «Il y a une action en Cour»
Le sergent Pharmasse de la brigade de protection des mineurs confirme que Sandrine s’est tournée vers son service à deux reprises. « Nous sommes effectivement en présence d’un cas de child beyond control. Nous avons déjà expliqué à la mère la marche à suivre. Nous avons eu deux séances de counseling avec l’adolescent dans nos locaux. L’aide de notre brigade a été sollicitée à trois reprises par la direction du collège que fréquente l’adolescent. Nous nous sommes rendu compte que le comportement de l’enfant n’avait pas changé. Nous nous sommes alors tournés vers la Cour. C’est le magistrat qui décidera de la marche à suivre », explique le sergent.
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