Curepipe : pris d’un malaise, on lui refuse des soins au dispensaire

Un habitant de Henrietta a porté plainte à la police contre le ministère de la Santé. Il allègue ne pas avoir reçu de soins au dispensaire de Curepipe à l’heure du déjeuner alors qu’il a été pris d’un malaise. Il attend toujours une réponse du ministère. Ce dernier a affirmé qu’il fera la lumière sur cette affaire.

Shakeel habite Henrietta. En décembre dernier, il s’est rendu au dispensaire de Curepipe après un malaise. C’était un mercredi. Ce jour-là, il est arrivé au centre de santé à 11 h 40. La nurse de service avait fermé la porte intérieure, précisant qu’elle allait déjeuner.

« L’heure de la pause était fixée à midi. Elle m’a dit d’aller vers la pharmacie afin d’avoir des médicaments pour me soulager. Le pharmacien m’a répondu qu’il ne pouvait rien me donner et qu’il fallait une prescription médicale. J’ai cherché le médecin. On m’a répondu qu’il n’était pas là. Les préposés m’ont suggéré de me rendre dans une pharmacie privée », relate-t-il.

Shakeel a porté plainte au poste de police de Curepipe. Le lendemain, l’employé de l’aéroport a pris congé pour se rendre au bureau du ministère de la Santé, à Port-Louis. Il raconte qu’un employé a « griffonné » sa plainte sur une feuille de papier quelconque avant de lui lancer qu’on reviendrait vers lui dans un mois. Il a attendu tout le mois de janvier, puis février. Mais toujours rien.

Le 7 mars, il s’est rendu au ministère de la Santé pour voir où en était sa plainte. S’il est arrivé au bureau à 10 heures, ce n’est que vers midi qu’il en est reparti. Quand Shakeel s’est plaint de n’avoir obtenu aucune réponse à sa plainte, on l’a dirigé vers un médecin responsable.

Ce dernier l’aurait maltraité puis menacé en présence d’un autre médecin et d’un policier. « Partez d’ici où je demande à la police de vous arrêter. Je pourrais aussi téléphoner à l’aéroport pour leur dire que vous faites du désordre ici », lui aurait déclaré ce responsable.

L’habitant de Henrietta soutient qu’il est parti, mais qu’avant de s’en aller, il leur a dit qu’il irait relater sa mésaventure à la rédaction de Radio Plus. « Allez voir qui vous voulez ! » lui aurait-on répliqué. « Le responsable était furieux parce que j’insistais sur le fait que les autorités devaient revenir vers moi, comme me l’avait promis le préposé qui a enregistré ma plainte. »

Selon le médecin du privé que Shakeel a consulté, son patient aurait pu mourir le jour où il n’a pas reçu les soins du dispensaire, car il souffre d’hypertension artérielle. Le père de deux filles de 19 et 16 ans a dû rester au repos un mois durant à la maison.

La rédaction d’Xplik ou K a abordé le problème avec le ministère de la Santé. Son attaché de presse a déclaré avoir pris note. Il a promis que le ministère ferait la lumière sur toute cette affaire.