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Curepipe : «Impasse Maurel» ou dépotoir à ciel ouvert

Impasse Maurel Ci-dessus l’entrée de ce qui est appelé « Impasse Maurel ». En l’empruntant, on tombe sur des déchets en tous genres, dont des matériaux de construction (voir ci-contre).

Un passage que tous appellent « Impasse Maurel » à Curepipe est devenu un véritable dépotoir. Pourtant, il était autrefois utilisé comme raccourci par les habitants de la rue Lees qui souhaitaient rejoindre rapidement la rue Leclezio et les Résidences Malherbes. Les habitants demandent à la mairie d’agir pour que cette impasse soit de nouveau praticable.

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Aucun registre officiel n’en fait mention. Le lieu, communément appelé « Impasse Maurel », existerait pourtant depuis 50 ans. Aujourd’hui cette voie resssemble davantage à un dépotoir vu la quantité de détritus qui jonchent le sol ou encore des matériaux de construction inutilisés. Les herbes hautes qui poussent librement et sans contraintes n’arrangent guère la situation. Du coup, l’impasse est devenue impraticable.

Au grand dam des habitants du quartier, car cette impasse était autrefois utilisée comme raccourci pour ceux qui veulent rejoindre rapidement la rue Leclezio et les Résidences Malherbes. « Cette voie est devenue impraticable en raison des herbes trop denses. Elle n’est plus entretenue par la mairie », déplore Viviane, une habitante de la rue Lees, à Curepipe.

Intervenant sur le sujet, le maire de Curepipe Hans Marguerite a laissé entendre que ce passage n’est pas décrété public. D’abord, le nom « Impasse Maurel » ne figurerait nulle part dans les registres officiels. « Une personne est effectivement venue me voir, me demandant si la mairie pouvait nettoyer ce passage. C’est impossible. S’il s’avère qu’il s’agit d’un chemin privé, on pourrait nous accuser d’y être entrés illégalement », a-t-il expliqué. 

Pétition

Il martèle que si la mairie ne respecte pas ces procédures, des protestations pleuvront et elle sera citée dans les journaux. « On nous a déjà rapporté le cas d’un passage qui existerait depuis plus de 60 ans et supposément déclaré public. Quand nous en avons cherché la preuve dans les dossiers, nous n’avons rien trouvé », indique le maire.

Il dit avoir suggéré à Viviane de convaincre un maximum de personnes de signer une pétition afin de plaider pour que ce passage soit décrété voie publique. « Ce n’est qu’à ce moment-là que la mairie pourra intervenir. Sauf qu’il semblerait que tous les habitants ne soient pas d’accord de rendre ce chemin public », a précisé Hans Marguerite qui a promis de se rendre sur place. « Si on obtenait le consentement de la majorité des habitants pour déclarer ce chemin public, la mairie passerait à l’acte », martèle-t-il.

En revanche, dit-il, si un habitant surprend quelqu’un se débarrassant de ses matériaux de construction sur ce passage en faisant fi des règlements, il peut poursuivre le contrevenant. « Parce que les habitants bénéficient eux aussi d’un droit de passage sur ce chemin », a-t-il expliqué à Viviane.

Le maire a souligné qu’autrefois, il suffisait du bouche-à-oreille pour qu’un chemin privé soit décrété public. « On ne savait trop comment, mais la voie était même dotée d’éclairage. C’est parce qu’autrefois, il n’y avait pas les procédures strictes qui existent maintenant. »

Le Défi Quotidien s’est rendu sur les lieux pour constater de visu l’ampleur du problème. La voie est effectivement obstruée par les folles herbes, des débris de construction, la carcasse d’un van et une pelleteuse. « Cette voie serait utile aux enfants pour qu’ils se rendent facilement à l’école. La présence de ces carcasses gêne les voitures qui doivent faire demi-tour dans cette impasse », explique Jean-Claude, un autre habitant.

Il dit ne pas comprendre les réticences de la mairie. « Ma voisine Viviane habite le quartier depuis près de 50 ans. Qu’il s’agisse d’un chemin privé ou pas, il revient aux autorités municipales de faire respecter la loi. Imaginons que demain une personne tombe malade. L’ambulance du Samu ne pourra même pas la récupérer jusque devant sa maison », conclut-il.

 

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