Culture vivrière : des plantations de légumes gravement touchées par les grosses pluies

Les grosses pluies qui affectent le pays actuellement auront des conséquences néfastes sur la production vivrière et occasionneront des hausses de prix dans les jours à venir. 

Au marché central à Port-Louis, la pomme d’amour a atteint la barre de Rs 100 le demi-kilo. On devrait s’attendre à des augmentations plus conséquentes dans les jours à venir, si le mauvais temps persiste. 

Sanjeev Dindyal, président de la Centerwest Small Planters Association, explique que les légumes, notamment dans la région de Vacoas, ont été très affectés par cette pluviosité. « Il y a de grosses accumulations d’eau dans des plantations et plusieurs légumes, comme la bringelle, le petsaï, des fines herbes et des légumes filantes, sont parmi les plus affectés. La situation sera catastrophique s’il continue à pleuvoir », déplore-t-il.

Hormis la pluie, il explique que les orages et les éclairs ont aussi des effets néfastes sur des légumes, notamment le giraumon et la courgette. « Ce sont des pertes irrécupérables », souligne-t-il. D’où son appel aux autorités pour qu’un soutien financier soit accordé, à travers la Banque de Développement, aux planteurs qui ont subi de grosses pertes afin qu’ils puissent relancer leurs activités. Il n’écarte pas une éventuelle pénurie de certains légumes si on ne redresse pas la situation au plus vite. 

Au marché central, des maraîchers se plaignent d’une baisse de clientèle à cause du mauvais temps, mais plus particulièrement en raison des prix élevés des légumes. « Généralement, on pense qu’on gagne beaucoup d’argent si les prix sont élevés, mais en réalité c’est le contraire qui arrive. Car, au fur et à mesure que les prix montent, le volume de vente baisse », explique l’un d’eux. 

Ceci dit, il avance que, suivant les intempéries, les prix des légumes sont en hausse à l’encan et que cela aura une répercussion sur les prix au détail. « Logiquement, on ne peut travailler à perte », fait-il ressortir. 

Parlant de la pomme d’amour, il estime que les consommateurs doivent s’estimer heureux que les prix sont plus ou moins abordables, car ce sont des produits provenant de serres. « Avec les grosses pluies, les plantations en plein champ ont été décimées. Sans les serres, on aurait payé les pommes d’amour deux ou trois fois plus cher en cette saison, comme c’était le cas dans le passé », fait-il comprendre.

Prix des légumes au marché central